Lutry – Une nouvelle adaptation du règlement du port qui ne passe pas
Conseil communal du 11 septembre
Entré en vigueur le 1er janvier 2022, la refonte du règlement du port a pour objectif principal de raccourcir la liste d’attente pour l’obtention de place d’amarrage. Des bénéfices qui interrogent, puisque le Conseil se penchait lundi dernier pour une adaptation de ce dernier.

Meilleure fluidité dans l’obtention de places, diminution du temps d’attente, supprimer la privatisation des amarrages de génération en génération, en gros, la nouvelle mouture du règlement a pour ambition d’attribuer des places à des navigateurs « actifs ». Si sur le papier tout semble parfait, une motion a été déposée en septembre 2022 afin d’adapter ledit règlement : « Dans le but de le rendre plus « pratique » et plus en adéquation avec les réalités de la navigation d’aujourd’hui. Il serait judicieux de donner plus de marge de manœuvre à la Municipalité afin de faciliter la transmission d’une place de port en cas de maladie ou d’incapacité physique du titulaire, ou encore, en cas de décès », exposait le conseiller Ludovic Paschoud lors de la séance du 12 septembre 2022. Les élus lutriens avaient alors accepté cette action.
Entré en vigueur le 1er janvier 2022, la refonte du règlement du port a pour objectif principal de raccourcir la liste d’attente pour l’obtention de place d’amarrage. Des bénéfices qui interrogent, puisque le Conseil se penchait lundi dernier pour une adaptation de ce dernier.
Pour faire simple, la révision partielle d’aujourd’hui est la suite de la motion du conseiller, qui est également navigateur. Néanmoins, cet objet sonne faux aux yeux de la Municipalité : « Il n’est pas souhaitable de modifier le règlement du port peu de temps après sa révision générale, cela revenant à créer de facto une instabilité juridique peu valorisante pour la commune de Lutry », informe le document accompagnant le préavis. La commission en charge d’étudier cet objet dresse un constat similaire : « La transmission des places entre vifs laisse songeur, car elle revient à renverser la philosophie qui avait prévalu lors de la révision complète du règlement du port, soit de favoriser l’attribution des places à de nouveaux navigateurs ».
Autre intervention d’un élu, celle de Raymond Sudan : « C’est une sorte de retour en arrière que l’on nous propose. Nous devons être un peu plus logiques avec ces règlements et mieux les adapter à notre époque. Cette adaptation partielle projette de supprimer des places d’amarrage. N’est-il pas possible de faire un peu plus de Tetris avec les bateaux pour que tout se passe bien ».
La discussion étant close, la révision partielle du règlement du port est refusée par 46 voix.
Des macarons au parking de la Possession
« Le parking de la Possession joue un rôle central dans le stationnement de Lutry. Ce postulat demande à la Municipalité d’étudier la mise en place de stratégies ciblées afin d’anticiper les tensions prévisibles à court terme et aussi de l’adapter à l’évolution à moyen terme de notre mobilité », mentionnait le postulant. Pour Jean-François Chapuisat, la réponse de l’exécutif le laisse quelque peu sur sa faim :
« Votre réponse n’apporte rien au sujet d’un nouveau projet de construction de parking, alors que ce dernier est mentionné dans le plan de législature ».
Du côté de la Municipalité, il ne serait pas satisfaisant d’instaurer un système d’accès à l’aide de macarons payant dans le parking de La Possession et de La Combe (soit environ 730 titulaires d’abonnement) : « Une telle mesure péjorerait grandement d’autres catégories d’usagers de ces parkings comme les clients des restaurants, des commerces et des entreprises présents dans le secteur et dont les activités participent à l’animation et à la qualité de vie de l’endroit ».
Une réponse acceptée par 29 voix pour, 24 contre et 13 abstentions.
Communications municipales
Le pilier public se numérise et les enquêtes publiques sont désormais consultables sur le site web de la commune : « Je trouve la démarche excellente et très visuelle. Je remercie donc l’exécutif pour cette action qui permet de gagner un temps précieux », témoigne le conseiller Guy Minder.
Toujours au registre des communications de l’exécutif, la rénovation d’un appartement de 4 pièces situé à la rue du Chatelard 9 : « Je trouve excellent que cet appartement soit rafraîchi. Je m’interroge cependant sur la manière », réagit Raymond Sudan. « Pour habiter dans un bâtiment communal depuis plus de 25 ans, ce qui m’inquiète le plus, c’est le degré d’entretien des bâtisses », ajoute le conseiller. Pour lui, un entretien conforme permet de réduire les coûts de réparation des appartements. « Ce sont de petites choses, mais ne serait-ce pas judicieux d’instaurer un fond de rénovation pour les bâtiments appartenant à la commune ». Pourtant, une opération similaire est intégrée dans le budget de la commune et tous ces bâtiments possèdent un crédit d’entretien, rassure Pierre-Alexandre Schlaeppi, municipal en charge des bâtiments. Pour Marie-Claude Rossi, l’augmentation de loyer de cet appartement ne passe pas inaperçue : « Je m’interroge sur la hausse de 70 %. Comment justifier cette flambée des prix », questionne la conseillère. Cela s’explique par les tarifs très faibles qui étaient appliqués autrefois. « Malgré l’accroissement important du loyer, il s’agit d’un barème inférieur pour ce type de bien », détaille le municipal Etienne Blanc, responsable des travaux et domaines.
Après 18 années d’activités au sein de la commune de Lutry, le chef du service « Aménagement du territoire et bâtiment », Eric Desmeules prendra sa retraite au 1er octobre prochain. Pour le remplacer, le choix de la Municipalité s’est porté sur Caroline Valeiras. Cette dernière est actuellement cheffe de la section protection contre les crues et hydrologie à la Direction générale de l’environnement (DGE) du canton de Vaud.
Légère augmentation des tarifs de l’électricité pour 2024
Avec 19.4 ct/kWh, le prix de l’électricité reste inchangé, par contre, les coûts pour s’en approvisionner seront adaptés dès le 1er janvier de l’année prochaine : « 2.64 centimes par kilowattheure (kWh), soit 7.4 % de plus », apprend-on dans une communication municipale. L’augmentation des coûts du réseau local et national (Swissgrid), ainsi que l’introduction d’une taxe hivernale fédérale de réserve, explique cette hausse. Le tarif de 35.53 ct/kWh appliqué aujourd’hui passera à 38.17 ct/kWh.
« A titre indicatif, pour un ménage moyen consommant 2’500 kWh/an, cette hausse correspond à environ 5.50 francs par mois, soit 66 francs en plus par année ».
Le tarif de reprise de l’électricité pour les particuliers produisant de l’énergie grâce à une installation photovoltaïque reste inchangé, avec 18.6 ct/kWh.