Jusqu’au 3 février, les maquettes et les plans des sept participants au concours d’architecture du collège de La Combe sont exposés à la Villa Mégroz. Le lauréat a convaincu pour son intégration avec les environs.

Trois bâtiments de deux étages, seize salles de classe, une salle de gym double, un réfectoire, une bibliothèque, deux terrains de sport multiusage, voici en quelques mots le futur collège de La Combe. Son implantation se fera autour de la Villa Mégroz : « L’idée est de créer une sorte de campus avec le collège du Grand Pont » visualise Pierre-Alexandre Schlaeppi, municipal en charge des bâtiments. Pour les autorités cantonales et communales, il est crucial de répondre à l’augmentation du nombre d’élèves à Lutry. De l’autre côté de la route, le collège du Grand Pont maintiendra son rôle d’établissement primaire et secondaire. Les trois nouveaux bâtiments seront uniquement dédiés aux élèves du secondaire II.

Le groupement vainqueur du concours d’architecture formalisé sous la forme d’un mandat d’étude parallèle (Graber & Petter, Dic, Paysageston) a opté pour la création de trois bâtiments aux dimensions restreintes : « Pour que l’ouvrage soit en adéquation avec les jardins et les constructions existantes, le nouveau collège ne dépasse pas deux étages. Ses façades et ses intérieurs mettent le bois à l’honneur. Même si pour l’heure, nous sommes au stade de projet et que rien n’est gravé dans le marbre ».

« L’idée est de créer une sorte de campus
avec le collège du Grand Pont »
Pierre-Alexandre Schlaeppi, municipal responsable des bâtiments

Parking de La Combe souterrain

Creuser pour gagner de l’espace. C’est le destin qui attend le parking de la Combe : « Les 80 places de stationnement actuelles céderont leur emplacement à la salle de gym » détaille Lucien Peguiron, réceptionniste de l’exposition et étudiant en architecture. « Le parking de La Combe pourra accueillir 130 véhicules sur deux niveaux. Vingt places seront réservées au personnel du collège ».

Autre infrastructure existante impactée par ce projet, celle de la Villa Mégroz. « Les sept groupements qui ont participé au mandat d’étude parallèle ont décidé de garder cette bâtisse tel quel dans leurs plans » confie Pierre-Alexandre Schlaeppi.

 La demeure inscrite au patrimoine cantonal accueillera l’administration scolaire ou encore les services de conciergerie. « Pour l’heure, il n’est pas possible de se prononcer sur l’avenir du café-théâtre qui œuvre dans la maison », relève le municipal au sujet de L’Esprit Frappeur. Afin de préserver les espaces verts avoisinants, les jardins qui longent la rivière (La Lutrive) ne seront pas affectés par ce projet.

Prochaines étapes

Maintenant que le lauréat est connu et que les grandes lignes du collège de La Combe sont établies, le projet doit obtenir un financement supplémentaire : « Si tout se déroule comme prévu, un crédit d’étude sera présenté au Conseil communal ce printemps ou cet été » explique Pierre-Alexandre Schlaeppi. « Nous sommes actuellement dans la phase d’élaboration de ce crédit » ajoute Caroline Valeiras, cheffe de service de l’aménagement du territoire et des bâtiments.

Pour le municipal, la route est encore longue avant de voir les premiers coups de pioche. 

« Une fois le crédit d’étude obtenu, nous pourrons préciser les finances du projet en demandant des offres aux entreprises afin de connaître les coûts exacts des travaux. Après cela, le protocole de mise à l’enquêtes’applique. 

Si tout se passe bien, nous pourrions envisager le début des travaux en 2026. Cependant, en cas d’oppositions ou de recours, cela pourrait bloquer le projet pendant trois ans ou plus ».