Lettre ouverte…
Le nain jaune… Une récente émission de notre télévision nationale avait titré ainsi son reportage sur La Poste, cette vénérable institution. Il faut reconnaître, à la décharge de cette «Vieille Dame», qu’avec l’âge on se tasse un peu, qu’on est moins présent partout et qu’on n’est plus aussi apte à effectuer toutes les tâches qu’on s’était assignées, ainsi va la vie…
De même, il est possible d’arguer que les temps changent ma bonne dame! Qu’il faudrait se mettre à la page et que les technologies simplifient la vie… Ce n’est absolument pas le cas!
Il reste encore beaucoup de villageois qui ne vivent pas au rythme du Nasdaq, du Swissindex ou de la dérégulation économique et qui, avec l’âge, considèrent de plus en plus le passage au guichet comme un rendez-vous social au même titre que d’autres prennent l’apéro. Et ces derniers n’ont ni la mobilité douce ni la finance bio…
Quelques dirigeants jaunes, dont l’obscénité du salaire n’a d’égal que leur mauvaise foi, sont en train de détricoter le service universel – il ne reste d’ailleurs de ce concept plus que le terme universel, qu’ils chérissent. Leur situation monopolistique, aidée par une gestion ultralibérale, garantit la captivité du client. La poule aux œufs d’or est jaune à n’en pas douter, et d’autres sociétés privées sont déjà à l’affût pour reprendre les restes… des boîtes postales à la station service? Visionnaire! Pourquoi n’y avais-je pas pensé ?!!
Le fossé se creuse entre service et usagers. Moins de prestations et augmentation des coûts en rapport inversé, on croirait un langage d’assureur… mais tant que les actionnaires et les lobbies reçoivent leurs dividendes, l’affaire est belle… n’est-ce-pas?
A ce point, je serait tenté de dire «mais que fait la Police?», mais la question est «mais QUI fait la Police?»
La vénérable «Vieille Dame» est hors de contrôle. Malin est celui qui peut dire qui contrôle ce service jadis honorable et respecté… Madame Ruoff ou les lois du libre marché?…
L’affaire est politique, certains devront s’en montrer digne et monter au créneau!
Pendant ce temps là, la fronde gronde… au rythme du consensus.