Le temps des châtaignes
Cette fin de semaine vont se dérouler la nuit de la raisinée à Savigny et celle du vin cuit à Palézieux. C’est le temps de la mise à l’honneur des fruits et du raisin, mais s’est surtout celui des châtaignes.
Je ne parle pas de la brisolée, mais plutôt du gong qui va retentir : le temps du swing, du crochet et de l’uppercut est venu ce vendredi à la salle du Forestay de Puidoux.
Mais pourquoi Puidoux et pourquoi la boxe ?
On aurait pu croire que ce sport de brutes était relégué aux arcanes du temps, mais il n’en est rien si l’on considère les coups au plexus que se donnent à l’internationale les grands de ce monde. Plus prosaïquement, ce sport trouve un nouvel engouement chez les jeunes sportifs, en témoigne le championnat suisse en 2024 où les Romands ont franchi crânement le röstigraben jusqu’à Bâle pour remporter plus de médailles que leurs adversaires d’outre-Sarine. Les médias s’en étaient détournés à l’époque, mais votre hebdomadaire local s’est chargé depuis quelques semaines déjà de remettre l’église au milieu du village pour ce sport dit « désuet ».
Pourquoi ? D’abord en mémoire à Ernest Monnier triple champion suisse… et vigneron en Lavaux, puis par la passion des régionaux de l’étape, Bertrand Duboux et Jean-Paul Demierre qui ont su passer d’un délire né lors du Cully Jazz à une réalisation à la hauteur des possibilités de Puidoux. La troisième raison, s’il en fallait encore une, est celle d’une vision communale, celle de réaliser la salle idéale, celle du Forestay, inégalée en Romandie.
Raisons pertinentes pour aller trainer ses soques – à défaut de gants – à ce gala international de boxe. Vous y verrez « quatre boules de cuir tourner dans la lumière », deux vainqueurs dont les gants ne pensent pas de même.
Boxe ! Boxe !


