Le cinéma suisse se porte bien. Merci. Il est d’abord alémanique
Colette Ramsauer | La 52e édition des Journées de Soleure reflète une certaine bonne santé du cinéma suisse. Par les chiffres du moins. 180 films majoritairement d’auteurs suisses, toutes catégories confondues, ont été projetés sur huit jours, avec 65’000 entrées enregistrées.
L’humain au centre du sujet
Le prix de Soleure (Fr. 60.000.-) met en compétition des films plaçant l’humain au centre du sujet. Il récompense cette année Petra Volpe pour « L’ordre divin », le combat d’une mère de famille pour le droit de vote des femmes en Suisse en 1971. On ne précise pas sa sortie dans les salles romandes. Le prix du public (Fr. 20.000.–) quant à lui est revenu à Benoît Lange et Antoine Hiroz pour « Dr Jack ». Le film, déjà projeté avec succès en Suisse romande, retrace le parcours de Jack Preger, médecin des plus démunis à Calcutta. Sa sortie dans les salles alémaniques est prévue le 16 mars. Les deux grands prix annuels de Soleure ne portent pas cette année à polémiques. Il n’en va pas de même pour les nominations aux Oscars et au meilleur film suisse désignées à la même occasion. Tenants et aboutissants des palmarès ne se ressemblent guère.
Au cinéma d’Oron
Des films vus sur les rives de l’Aar sont actuellement au programme du cinéma d’Oron : « Miséricorde » de Fulvio Bernasconi, sur un scénario de Pierre-Pascal Rossi ; « L’éclipse du bonheur » de Stefan Haupt d’après une nouvelle de Lukas Hartmann ; « Raving Iran » de Suzanne Regina Meures, histoire d’une jeunesse traquée en Iran ; « La bataille du Gripen » de Frédérique Gonseth, tumultes autour d’une votation fédérale ; « Révolution silencieuse » de Lita Ribi, lutte annoncée contre les géants de l’agroalimentaire. Dans le même registre : « Jura : enracinés à leurs terre » de Daniel Künzi, en présence du réalisateur le vendredi 10 février. Programme sur www.cinemadoron.ch « (…) des films, à l’instar des livres, qui nous ouvrent à des réalités qui ne sont pas les nôtres, qui nous font compatir et nous enseignent l’empathie ; (…) construire des compromis et saisir les opportunités de renoncer à quelque chose en faveur d’autrui dans un monde où les divergences sont toujours plus marquées, c’est là aussi un premier pas pour sortir de l’abîme » (discours de Christine Beerli, présidente de la SSJS)