Lavaux et l’UNESCO
par JMB | Grâce à l’UNESCO, Lavaux figure désormais dans tous les guides avec la mention «vaut le détour». Pour les cars de touristes, c’est devenu une halte obligée avant la visite du Château de Chillon. Alors, le label «Patrimoine mondial», un simple atout touristique?
Certes, sur le plan des avantages immédiats, la marque de l’UNESCO est un «plus» évident pour le tourisme de la Riviera vaudoise. Mais derrière cette marque, il faut voir le véritable enjeu de l’inscription de Lavaux dans la liste du Patrimoine mondial.
Cet enjeu à long terme est celui de la préservation des sites qui représentent sur le plan mondial une valeur unique. Tout a commencé en 1959 avec le sauvetage des temples d’Abou Simbel. L’opinion mondiale s’était émue de voir les trésors archéologiques de Haute Egypte noyés sous les eaux du barrage d’Assouan alors en construction. Après le succès de l’opération, une convention mondiale a été adoptée en 1972 sous l’égide de l’UNESCO pour protéger «les lieux, les paysages et les sites historiques les plus extraordinaires pour le présent et l’avenir de l’humanité». C’est selon les
critères de cette convention que Lavaux a été admis en 2007 sur la liste du
Patrimoine mondial par la conférence.
Alors que démarre la campagne pour ou contre l’initiative de Franz Weber «Sauver Lavaux III», il n’est pas inutile de rappeler ces critères, ainsi que les engagements qui découlent de l’inscription de Lavaux au Patrimoine mondial. Dans la conférence qui sera donnée lundi prochain à l’initiative de l’Accroch’Cœur, l’accent sera mis sur l’argumentation qui a été développée pendant la procédure d’examen de la candidature de Lavaux – d’abord au niveau suisse et ensuite au niveau international. Après bien des épisodes, l’examen a été déclaré réussi par une assemblée de l’UNESCO qui s’est tenue à Christchurch en Nouvelle-Zélande: Lavaux était finalement admis sur la Liste du patrimoine mondial. Beaucoup se rappellent encore ce jeudi 28 juin 2007, lorsque après un long suspense les cloches de nos églises se mirent enfin à sonner pour saluer une décision communiquée par téléphone depuis les antipodes.
Deux orateurs se partageront la tribune: en première partie, Bernard Bovy, qui a porté le dossier de candidature jusqu’à son succès final, racontera sa version vécue des événements. En deuxième partie, il reviendra à Emmanuel Estoppey, responsable de la «gestion» du site de Lavaux, de présenter le travail fait par son équipe au quotidien.