Gazon
Georges Pop | Notre Federer national a écrit dimanche une nouvelle page de sa fabuleuse légende en s’imposant pour la huitième fois en finale du tournoi de Wimbledon. Il s’est ainsi offert un 19e titre dans un grand chelem. Enorme ! Du coup, combien de fois n’a-t-on pas lu ou entendu qu’il avait triomphé sur le gazon londonien? Gazon… En voilà un drôle de mot pour désigner une surface entretenue semée de graminées ! Le terme est d’origine germanique. Les Francs qui conquirent la Gaule lors des grandes invasions disaient waso pour désigner une motte de terre couverte d’herbe. Ce peuple, qui a donné son nom à la France, avait pour coutume d’offrir une paire de gants et un morceau de gazon découpé en guise d’acte de propriété lors de la remise d’une terre. Progressivement, waso s’est transformé en wason puis, dès le XIIe siècle en gason. C’est à cette époque que les nobles prirent l’habitude d’entretenir des pelouses autour de leurs châteaux pour y faire pâturer leurs bêtes mais aussi pour dégager la vue afin de voir arriver de loin un éventuel ennemi. A ce stade, il est amusant de noter que les étymologistes nous apprennent que le mot pelouse nous vient lui de l’occitan pelosa, dérivé du latin pilosus, qui veut dire poilu puisque chez les Romains un pilus, c’était un poil… Aucun rapport avec le fait que pour entretenir sa pelouse engazonnée, il vaut mieux ne pas en avoir un dans la main.