La Fête des vignerons est finie… … du moins dans le calendrier
Christian Dick. |. Lors de la conférence de presse du 11 août, Daniele Finzi Pasca avait annoncé qu’il se considérait comme un nomade et que ses valises étaient bouclées pour un départ immédiat à Genève. Mais pour beaucoup la fête continue. Le pressing officiel rend les costumes que les figurants auront hâte de remiser précieusement avant de les porter à nouveau. L’application Famille FeVi reste ouverte pour informer les figurants des événements futurs. Ventes publiques, parution du livre souvenir, sortie du DVD et du CD, rencontre avec les acteurs-figurants dans les communes concernées sont précieusement attendues. Les applications des différentes troupes sont restées ouvertes. Comme d’autres, les Etourneaux danseurs se sont constitués en association. Les Bourgeons du Printemps attendent les chiffres de leur caveau et leur assemblée avec l’espoir de faire perdurer l’esprit de la fête. Elle n’est pas la seule troupe. Souvenir indélébile ancré dans le cœur et la mémoire de figurants, expérience fabuleuse, intégration des handicapés, rencontres et amitiés sont des expressions qui reviennent souvent. Mercredi dernier, certains des dessins ornant les murs des coulisses ont été découpés avant d’être restitués à leurs auteurs. Des mélodies se bousculent encore dans la tête, font parfois monter quelques larmes. Le tri ou l’échange de photos rappelle tant de moments heureux. Les divinités oubliées ont eu droit à un clin d’oeil dans le final, et pour beaucoup, oui, la fête est finie. Mais pour la majorité des figurants, il semble qu’elle durera encore longtemps. A Epesses, les Fifres et Tambours de Bâle ont eu droit à leur plainte. Ils ont été régulièrement verbalisés, fort heureusement pas amendés. Peut-être les autorités auraient-elles pu expliquer aux grincheux la pérennité des traditions? Ailleurs et malgré l’avis de quelques insatisfaits, il ne saurait être question de supprimer un carnaval qui revient, lui, chaque année avec la régularité d’un métronome. Comme les fifres qui reviendront à Epesses, la fête qui perdure ou le carnaval qu’on prépare, rien n’est fini. Le passé n’est véritablement le passé que s’il n’y a ni larmes ni peine. Et ce n’est jamais vraiment le cas.