Into the Corn a affiché complet
Alain Bettex | Deux journées de rêve ont couronné le Festival « Into the Corn » (dans le maïs), les 12 et 13 août derniers à Mézières. Vendredi 1000 personnes ont assisté à la fête.
Le lendemain, peu après 21h, le quota de 1200 personnes était atteint, les organisateurs ont refusé les retardataires. Entre les terrains de foot de Mézières et la route cantonale, pour accéder à la manifestation, il fallait marcher près de 250 mètres à travers un champ de maïs, les paresseux étaient laissés pour compte.
Un agriculteur avait mis à disposition un très grand champ de maïs entre Mézières et Servion (le papa de deux organisateurs). Bien lui en prit, car les bénévoles (plus de 80), avaient formidablement organisé et géré cet endroit qui doit être remis « propre en ordre » peu après. Si quelques files d’attente pour se procurer de la nourriture ou des boissons doivent être à revoir pour les prochaines éditions, tout s’est déroulé par une formidable ambiance. Malgré l’énorme travail des bénévoles, malgré la fatigue, le public a répondu présent, il était heureux de participer à cette fête.
Public conquis
La musique, plutôt électro vendredi avec forces DJ, était plus « familiale » le samedi. Danista, Mimetic et Max Apollo ont tenu l’affiche, tandis que Adolpho & Franky, le Piq-Niq Elfiq, Roxane, PRXM, The Studio Crew, Sneaky Funk Squad, Julien Vertigo Skandal, Dream Parade, Coal & Jeremy J (La Claque) se sont partagés la scène et ont déambulé dans la foule, tous des gens du pays. Le public, manifestement conquis, a apprécié.
Des stands équipés en victuailles rassasiaient les visiteurs. Tous les mets étaient issus de fournisseurs locaux, on m’a même spécifié du Jorat. Les bières en provenance de différentes brasseries étaient aussi estampillées Jorat. Les organisateurs, en fait 14, mais deux principaux Tangy Ecoffey et Nicolas Gilléron refusaient fermement de porter seuls le chapeau. Les décisions se prennent en collégialité « il n’y a pas de raison que nous tirions la couverture à nous… ». A l’aide des bénévoles, il a bien fallu plus d’une semaine de préparation. Les chemins, le parking, le camping, les stands, les toilettes et la place du public dans le maïs a été un casse-tête parfaitement géré. La scène amovible, les nombreuses infrastructures, une terrasse surélevée qui permet de jeter un coup d’œil sur l’ensemble du festival avec au-dessous un rappel de l’historique est des actions de « Into The Corn ». Tout était mis aux normes cantonales y compris un poste de premier secours. L’Etat a fourni trois jeunes personnes en charge de la prévention. Le degré d’alcoolémie pouvait être testé pour éviter les débordements, des filles donnaient des conseils de
prévention de maladies sexuellement transmissibles.
C’est la cinquième version, malgré les années Covid, toutes se sont déroulées à des endroits différents au tour de la commune de Jorat-Mézières. L’habitude est prise et manifestement s’installe. Des navettes ont même été prévues entre Lausanne et Mézières. Les organisateurs peuvent aussi compter sur une quinzaine d’entreprises locales qui les appuient.
Tous les bénéfices seront reversés pour la construction d’un hôpital et son entretien ainsi que des puits en Ethiopie. Malheureusement, ce pays est actuellement en guerre et il est délicat de s’y rendre. Une organisation gérée par des étudiants de l’EPFL,
« For Equity » sans l’aide du gouvernement de l’Ethiopie, a la charge de verser l’argent à ceux qui en ont réellement besoin. L’aide ira directement aux nécessiteux, sans passer par des intermédiaires.