Une cuisine paysanne de l’entre-deux-guerres

Gérard Bourquenoud | Cette image d’antan donne matière à réflexion en ce sens qu’elle nous montre la vie paysanne en 1935, en particulier l’atmosphère qui se dégage de l’habitation de l’agriculteur. Entrons dans la cuisine de cette ferme où un fourneau-potager en fonte permettait de chauffer l’ensemble du logement et de  préparer les repas de la famille. 

A gauche du potager, très peu visible parce qu’en partie cachée par la ménagère, une chaudière pour cuire le linge et la pitance des cochons, ainsi que la hotte en paille tressée que la paysanne utilisait pour faire ses emplettes et transporter le bois du bûcher à la cuisine. On y voit également la corde à linge tendue au-dessus d’une huche à farine, une étagère en guise de vaisselier, une table et des bancs en sapin, un tout qui était l’aménagement d’une cuisine à l’époque de l’entre-deux- guerres. 

Donc pas d’opulence pour les gens qui vivaient à la campagne et qui se contentaient de peu, donc humbles sur le plan du confort et de l’ameublement. Et malgré qu’ils devaient s’habiller chaudement durant l’hiver dans leur demeure, ils n’étaient que rarement malades. Il y avait cependant des désagréments: maintenir le feu dans le potager et parfois de la fumée qui envahissait la cuisine en raison d’un manque de tirage dans la cheminée. Le quotidien de la paysanne n’était donc pas toujours ce qu’elle espérait. Vous allez me dire que ces gens-là étaient dans le besoin et de nature modeste. Non, simplement des résignés, même si la vie aurait pu être un tantinet plus agréable dans un environnement plus harmonieux.