Vivre une fois cette belle aventure

A un mois de la manifestation, les organisateurs en sont maintenant aux finitions et aux détails. « C’est le dernier moment où l’on peut encore améliorer certains aspects que ce soit au niveau constructions ou décorations, après il sera trop tard car tout va aller très vite les deux dernières semaines avec l’étalage des copeaux, le montage de la cantine et l’arrivée de tout le matériel notamment », explique Valentin.

Les 40 membres présents en ce jour se mettent donc au travail selon le poste et les équipes qui leur ont été donnés. De 15 à 60 ans, toutes les générations sont réunies et le but est commun : vivre une fois cette belle aventure qu’est l’organisation d’un Giron et offrir la plus belle fête qu’il soit aux visiteurs. Malgré que de nombreux corps de métier soient représentés, tous les membres sont d’accord pour dire que le Giron leur a permis d’acquérir de nombreuses compétences. Amanda et Coralie, respectivement employée de commerce et gestionnaire de commerce de détail expliquent
« hormis le travail administratif dans nos commissions, nous n’avons pas l’habitude de faire tout le travail sur le terrain que ce soit peinture, visseuse ou scie sauteuse. C’est du nouveau et maintenant l’utilisation de ces machines n’ont plus de secrets pour nous. Nous avons également appris à travailler en équipe. » Menuisier de métier, Eliott a lui aussi tout de même beaucoup appris durant cette année de
travaux. « J’ai appris à gérer une équipe et à distribuer le travail selon
les compétences des personnes présentes » explique-t-il.

Il ne faut pas lâcher la pression…

A midi, les travailleurs du jour se mettent gentiment à table dans leur caveau décoré sur le thème de Wall Street. Aujourd’hui c’est l’équipe de la candidature pour le Rallye FVJC 2025 à Vulliens-Carrouge qui sont venus régaler les troupes hermenchoises avec des délicieuses grillades accompagnées de salades. Tous les week-ends, des villageois, parents, jeunesses ou amis se succèdent pour concocter les repas de midi. « Les gens ont facilement joué le jeu et tous nos week-ends ont rapidement été remplis. C’est vraiment chouette et on se régale à chaque fois » raconte le président d’organisation. Après la pause, les équipes sont légèrement remaniées selon le travail en cours. Les chefs infrastructures redonnent ainsi quelques consignes si nécessaires et tout le monde se remet au travail. Entre deux coups de visseuse, les discussions vont bon train et l’ambiance est au beau fixe. « Nous sommes dans les temps mais il ne faut pas qu’on lâche la pression » lâche Niki, membre du comité en charge des infrastructures. Pour arriver prêts à temps, maximiser les présences et motiver ses troupes, le comité a longuement réfléchi à la solution idéale et beaucoup débattu. « Dans une société de 53 membres, il est forcément compliqué que les investissements de chacun soient complétement équilibrés. Tous les membres n’ont pas les mêmes disponibilités et occupations externes mais il est évident que pour que tout fonctionne, il faut que la majorité des sociétaires mettent le Giron en priorité. Les présences sont le nerf de la guerre dans de nombreuses sociétés et il n’y a sûrement pas de bonne solution » explique le président d’organisation. Le Giron d’Hermenches a donc mis en place plusieurs techniques : notation des heures, bonus d’heures en cas de dépassement d’un seuil, malus en cas de désistements, excuses par écrit au président en cas d’absence…

C’est à 18h que la journée de travail se termine. Après avoir rangé tout le matériel, les organisateurs se retrouvent pour débriefer autour d’une bonne bière bien méritée, en se remémorant tout le chemin parcouru depuis l’obtention de la manifestation. Grâce à la volonté et au travail des 53 membres de l’organisation, ces quelques hectares de champs encore cultivés il y a une année sont bientôt prêts à accueillir des dizaines de milliers de visiteurs du
12 au 16 juillet.