Giboulée glaçante
La saison souffle le chaud et le froid, le grésil alternant avec le soleil printanier, les bourrasques avec la douceur de la température. Le mois de mars est un concentré de deux saisons, une porte battante entre hiver et printemps. Les événements aussi soufflent le chaud et le froid. On l’aura compris, l’époque est propice aux changements, aux bonnes nouvelles comme aux mauvaises. Qu’il s’agisse de fusillades, d’attentats ou de conflits interminables, il y a toutefois aussi des mobilisations positives. Tous ces événements, nous les recevons en temps réel via les réseaux sociaux, mais surtout partiellement. Le développement de l’information est à notre charge. Par exemple, nous recevons la bande annonce d’un film sur les réseaux et… rares seront ceux qui regarderont le film en entier avec un regard critique mais tous nous aurons une opinion. Or, se forger une opinion demande un maximum d’information… et un peu de temps de cerveau disponible. Tout prend l’ascenseur ; en Nouvelle-Zélande, un tueur agit en direct et Lucky Luke n’a plus même le temps de dégainer. Ce carnage annoncé, planifié et géré comme un plan de communication, avait comme but ultime d’avoir un maximum de suiveurs sur les réseaux sociaux ce vendredi dernier. Dont acte, la visibilité de l’horreur s’est envolée, cet événement a crée un buzz que personne ne souhaitait… mais dont on parle encore… Une giboulée glaçante au milieu d’un après-midi radieux. Toute les informations, et spécialement les positives, ne circulent pas à la même vitesse. Comme autre exemple, nous vous proposons de tourner la page et de prendre des nouvelles d’une région proche qui pratique le temps long, une région de proximité. La faute au quart d’heure vaudois sans doute…