FLOP26 ?
Embarrassante et révélatrice, la conférence de l’ONU sur le climat laisse un goût doux-amer sur les volontés de chaque nation de sortir de cette crise climatique. Pourtant, nul doute n’est plus permis sur l’existence des changements climatiques, en chaud ou en froid, en sec ou en humide et surtout sur l’urgence d’y faire face. Les premiers touchés physiquement par ces changements sont les paradis terrestres que représentent les archipels à travers le monde. Leurs délégués ont été clairs, leurs pays représentent une part insignifiante des émissions de CO2 mondiales mais subissent déjà les conséquences les plus sévères. Leur demande de prise en compte et de créer un système de financement en pertes et préjudices (Loss and Damage) a été bloquée… mais il y aura un dialogue annuel pour discuter des modalités de financement des activités nécessaires jusqu’en 2024. On croit rêver, l’administration renforce sa réunionite. Le point qui accordait la majorité des nations, portait sur l’éradication de l’usage du charbon. Cela aurait dû représenter l’avancée majeure du « Pacte de Glasgow » vers les accords de Paris et les 1,5°C limite. C’était sans compter sur les poids lourds du marché. Inde et Chine en tête ont fait capoter cette avancée avec les changements sémantiques obtenus en dernière minute. De « éradication progressive » (phase-out) le texte final ne mentionnera plus que « réduction progressive » (phase-down). Les barbecues sont sauvés, il était moins une ! En lieu et place du Haggis écossais, il nous a été servi un plat aigre-doux, chinois ou indien… étonnant mais révélateur, ces cuisines s’exportent mieux qu’une déclaration de Glasgow. Pour finir sur un coucher de soleil, chérissons nos souvenirs de vacances des Maldives, des îles Fidji ou de Bali, elles entrent dans l’Histoire.