Etat de nécessité
A l’heure où ces lignes sont écrites, le Conseil fédéral annonce sa prise en main unilatérale de l’épidémie en limitant fortement les prérogatives des cantons. Les mesures fédérales et cantonales du 13 mars avaient déjà marqué par leur radicalité, ici le propos est clair: la récréation est finie! L’impact de ces mesures qui sont lentement montées en puissance est difficilement quantifiable. Les répercussions vont du social à l’économique en passant par le culturel. Ecoles fermées, entreprises sur le fil du rasoir, sports et spectacles inexistants, sorties limitées au strict nécessaire, la part visible de l’iceberg est flagrante, la taille du monstre l’est moins… Dans les parties immergées beaucoup d’entreprises commencent à chercher leur souffle, c’est le cas de votre hebdomadaire. Votre journal de proximité est le miroir de la région. L’image qui y figure chaque semaine est la vôtre et n’est rien d’autre que le reflet d’une société active, dynamique et attachante. Entré dans sa septantième année, il est par conséquent inscrit comme « à risque »… Un ange passe. Malgré les circonstances, la passion et l’art du métier restent et ne faiblissent pas. Toute l’équipe est sur le qui-vive pour continuer à refléter cette vie qui maintenant se présente en sous-jacence. Une tâche bien différente dans une vie qui se conjugue au ralenti. La promotion d’entreprises locales n’est plus d’actualité, beaucoup d’activités sont dans l’obligation d’entrer en hibernation à l’aube du printemps et suspendent leurs activités. Le lien est pourtant toujours présent, n’oublions pas que même au ralenti la solidarité est de mise. C’est même une nécessité. Le défi est à relever, il sera sans doute riche en enseignements…