Essartes: Roger Dyens, centenaire et toujours en forme
Luc Grandsimon | «Ça fait plaisir d’avoir parcouru un si long trajet sur la terre, je suis reconnaissant de la providence de nous avoir prêté autant de jour pour profiter de toutes les merveilles de la Terre». C’est par cette phrase que Roger Dyens débute notre interview. Cet homme a fêté le 24 juin dernier ces 100 ans avec sa famille et ses amis. Un homme chaleureux qui mérite que nous parlions de lui.
Un homme aimé
Comme en témoigne les nombreuses lettres qu’il a reçues de ses collègues et d’anciens de ses élèves, Roger Dyens est une personne qui a su insuffler des vocations, du courage et beaucoup d’espoir. Sa femme témoigne que leurs voisins ne tarissent pas d’éloges sur lui. Né le 24 juin 1917, il est le cadet d’une fratrie de 4 enfants. De nature très sociale, il se fera beaucoup d’amis à travers son enfance puis sa carrière. Il a été instituteur d’avril 1938 jusqu’à l’heure de la retraite en 1978.
Un homme respecté
En plus de son métier d’instituteur, il a été pendant 16 ans président du Conseil général d’Onnens, membre du conseil de paroisse, greffier substitut de la justice de paix du cercle de Concise, président du conseil de direction de la caisse Raiffeisen, membre du conseil de fondation d’une maison de retraite, directeur de la fanfare et du chœur mixte des jeunes, fourrier de pompier. A partir de 1955, il a participé à la réforme de l’enseignement. Il est aussi intervenu lors de séances hebdomadaires du CREPS (Conseil de réforme de l’éducation du primaire et du secondaire), mais aussi aux séances de la commission chargée du programme de mathématiques. Il a aussi aidé des professeurs qui éprouvaient des difficultés à l’application du nouveau programme de mathématiques.
Un homme heureux
Ce que Roger Dyens retient de son parcours c’est son émerveillement perpétuel à la beauté de la terre. Enfant, il partait avec son chien et un fusil en bois dans la forêt qui était derrière le domaine familial pour observer la nature. Il se rappelle des découvertes technologiques de l’époque. «Lorsqu’une voiture passait à côté de la maison, nous étions admiratifs devant ce nouveau moyen de transport. Le conducteur nous saluait en retour. Un jour, il y a eu un grave accident, une voiture avait percuté un arbre du côté de la maison. Le conducteur était sérieusement blessé et le compteur indiquait qu’il roulait à 40 km/h…». Roger Dyens s’est marié une première fois en 1941 puis en 1984 après le décès de sa première épouse. Il a actuellement 2 enfants, 5 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants. Une famille d’instituteurs dont certains sont à la retraite. Cela fait maintenant 25 ans que lui et son épouse habitent Essertes. « Je suis comblé de pouvoir profité de ma famille qui s’agrandit année après année ». Roger Dyens a su marquer les esprits des gens, collègues, amis et élèves, qui l’ont côtoyés et qui ne l’oublieront jamais.
Jean-Pierre Lambelet | Le préfet du district Lavaux-Oron, Daniel Flotron, qui amenait le salut et les cadeaux au nom de l’Etat de Vaud, a rappelé le parcours de vie de Roger Dyens dans son discours et l’a souligné par un poème sur l’amour au fil des ans. Puis vint le tour du syndic d’Essertes, René Delessert, qui lui a souhaité de conserver la belle santé dont il dispose aujourd’hui en le fleurissant d’un magnifique bouquet. Des représentantes de la paroisse protestante d’Oron ont aussi été de la partie pour apporter le message de l’Eglise. Et c’est avec émotion que le sémillant centenaire a tenu à remercier avec humour tout le monde pour les nombreux cadeaux reçus en ce jour et pour la simplicité toute familiale de cette cérémonie qu’il voyait beaucoup plus protocolaire… Le Courrier de Lavaux-Oron souhaite également ses meilleurs vœux de santé à Roger Dyens.