Eh bien, rentrons maintenant !
La cigale, après avoir chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue lorsque la rentrée fut venue… La rentrée, aussi redoutée que les vacances étaient souhaitées, a finalement montré le bout de son nez. Qu’on ait été fourmi ou libellule sur une scène éphémère, il faut bien se rendre à l’évidence… Vous chantiez, j’en suis fort aise. Eh bien, rentrons maintenant ! La Fête des Vignerons se vit maintenant de l’intérieur. Les souvenirs se bousculent et les carnets d’adresses surchauffent. Encore quelques soirées en costume pour marquer le coup, encore quelques virées dans les caveaux pour prolonger l’esprit du tâcheron et la boucle sera bouclée. Pour beaucoup de spectateurs, une seule représentation n’aura pas suffi pour graver cette fête générationnelle à la profondeur voulue. Revenir encore et encore pour s’assurer de ne rien avoir omis de la mise en scène, des costumes ou de la musique ; revenir pour être certain de pouvoir dire avec force détails « J’y étais ! ». Trois semaines et des chiffres abasourdissants. Une ville dont la population a plus que triplé à chaque représentation pour dépasser le million au final, des flots de vin dignes du tsunami du Léman, une circulation mise à rude épreuve mais dont on ne déplore que quelques incidents minimes avec, au final, une manifestation qui se sera déroulée dans un esprit jovial et bon enfant et aura laissé les vigilants services de sécurité au repos. Chapeau ! Trois semaines qui auront succédé à trois autres, non moins intenses : la 100e Fête des jeunesses campagnardes à Savigny. Sans commune mesure au niveau budgétaire et avec une base de construction certes plus rustique, la 100e FVJC n’en a pas moins démontré un savoir-faire équivalent et avec un joli succès à la clé ! Une année exceptionnelle pour la région. Les bénévoles s’en souviendront au moins aussi longtemps que les figurants et les visiteurs. La voix un peu cassée et les yeux un peu humides… Chérie, je crois qu’on peut rentrer maintenant !