Digital – A ELCA, on évolue en même temps que la société
Dans leurs bureaux de Pully, les employés d’ELCA travaillent au rythme des innovations technologiques et des besoins qui en résultent. Le défi: ne pas se laisser dépasser.

Si, il y a quelques semaines de ça, vous avez pu obtenir votre billet Paléo en toute sécurité, c’est – entre autres- grâce à eux. Chez ELCA, à Pully, la sécurité informatique est reine. Grâce à sa filiale SecuTix, qui accompagne de nombreux festivals et événements sportifs, l’achat, la transmission, la distribution et l’allocation de ces billets se fait en évitant les fraudes. La fondation d’ELCA remonte en 1968 et un peu plus à l’est, au barrage de la Grande Dixence. La toute nouvelle entreprise, initialement nommée electro calcul, est chargée du contrôle de processus assisté par ordinateur, qui contrôle l’exploitation du barrage. À l’époque, c’est une première en Suisse.
La pointe pour la sécurité
Aujourd’hui, la volonté d’automatiser un maximum de processus a continué, et avec 2400 employés et un chiffre d’affaires en évolution constante: + 3,4% de plus en 2024. ELCA s’est massivement diversifié, pour se placer confortablement comme la première société suisse d’informatique indépendante et en activité. « ELCA fonctionne un peu comme une entreprise de travaux généraux, qui va aller chercher le bon électricien et le bon plombier, et va se charger de délivrer un produit fini », explique Stéphane Clerc, responsable de la communication. Gestion de sites internet, développement de solutions et d’applications, digitalisation d’archives, la majorité de ses affaires se fait en Suisse, autant dans le secteur privé que public. Car si la plupart de ses services se font à distance et que certains de leurs projets dépassent les frontières, l’implantation dans le territoire reste une priorité pour l’entreprise. « Il est important pour nous d’être présent sur tout le territoire national pour rester un acteur de proximité et parler à nos clients dans leur langue. D’où notre présence de chaque côté de la Sarine. » Dans les anciens locaux du comité olympique, aujourd’hui réaménagé à l’aide de formes et de couleurs choisies avec soin, plus de 400 employés s’activent, derrière leurs ordinateurs, à plusieurs autour d’une table ou dans des ateliers de groupe.
Si vous êtes moins concerné par les billets Paléo, vous ou votre entreprise le sera peut-être par la cybersécurité, autre spécialité d’ELCA. En 2024, un puissant antivirus pour les petites et moyennes entreprises nommé Praethorus a été mis sur le marché. Il s’ajoute à la palette des services qu’ELCA propose en la matière, dont Senthorus, un SOC dans le jargon (Security Operation Center), basé en Suisse. La plateforme permet une mutualisation des ressources nécessaires pour superviser et administrer la sécurité du système d’information, exigeant une équipe de spécialistes qui, 24h/24, détectent, monitorent et préviennent les cyberattaques. Avec, pour assistante, l’intelligence artificielle. « Comme les pirates innovent sans cesse, elle nous aide à faire face à de nouveaux types d’attaque, afin de les détecter et de les contrer », explique le porte-parole.
Pas peur de l’IA
Car travailler dans l’informatique en 2025, c’est devoir prendre en compte la montée fulgurante de l’IA. Une opportunité plutôt qu’un danger, pour Stéphane Clerc. « On fantasme beaucoup sur ses dérives et ses risques. Il est vrai qu’on peut en faire des choses à la fois fantastiques et angoissantes. Peut-être que l’IA va changer le profil de certains postes, de la même manière que la transformation digitale le fait déjà. Mais est-ce que l’IA va remplacer le travail ? Non. Par contre, elle va permettre de gagner en productivité dans des scénarios sur lesquels on planche pour que nos clients puissent en tirer le meilleur parti. »
A l’avenir, ELCA pourra continuer à surfer sur des besoins grandissants en termes de digitalisation. « Certains acteurs qui couvrent les 1er et 2e piliers de notre système de prévoyance en Suisse, par exemple, souffrent d’un retard de digitalisation et d’un renouvellement plus difficile de leurs collaborateurs qualifiés. On peut les aider à résoudre ces deux problèmes là avec une de nos solutions ».
Mais l’entreprise pulliérane devra également faire face à quelques défis. « La gestion de la croissance, dans un domaine où les talents sont certes nombreux mais aussi très demandés, c’est toujours un défi d’actualité pour un groupe de notre taille. La concurrence entre employeurs est féroce. Il faut arriver à capter ces nouveaux talents. » Surtout que la digitalisation de notre monde n’est pas près de s’arrêter. Le challenge d’ELCA sera de rester à la pointe de l’innovation.