De Pully Nord à La Conversion,redécouvrez la nature en pleine ville
Tout cet été, Le Courrier vous emmène à la (re)découverte du district de Lavaux-Oron. Entre vignobles et forêts, petits bourgs et agglomérations, suivez le guide !
C’est à la gare de Pully Nord que commence notre périple districtuel. Le parcours commence par descendre le chemin de Montillier jusqu’à bifurquer à gauche sur celui du Fau Blanc.
En passant à côté du collège Arnold Reymond, les toits de la ville de Pully font place à la vue sur le lac et, plus loin, la Haute Savoie. Construit dans les années 1970, le collège répondait à une demande urgente en salles de classes, suite à une augmentation massive de la population, et ce depuis les années cinquante. Il incarne typiquement l’architecture des « CROCS » pour centre de rationalisation et d’organisation des constructions scolaires, initiative lausannoise de l’époque pour construire mieux, plus vite et moins cher. La méthode va faire des petits, puisqu’une trentaine d’autres écoles verront le jour sous cette forme.
Une fois arrivés au chemin de Rennier, qui devient plus bas le chemin de la Clergère, c’est tout droit, sur la Rochettaz qu’il faut continuer. On arrive alors dans un paysage tout autre qui se développe, entre arbres majestueux et villas historiques. Au niveau de l’arrêt de bus du Caudoz se trouve l’agroscope de Pully. A côté de ses trois sites principaux de Changins, Posieux et Reckenholz dans le canton de Zurich, l’Agroscope a implanté des centres de recherches spécialisés dans toute la Suisse. Ici, à Pully, les alentours de la bâtisse laissent imaginer ce qui se trame à l’intérieur. Les cycles de la vigne et l’impact du changement climatique sur son évolution y sont étudiés, notamment sur le Chasselas – what else ?
Vous arrivez maintenant au centre sportif. Ici, il faut quitter l’avenue de la Rochettaz pour descendre vers les terrains de football. Il faudra les contourner par le sud, sur un petit chemin de terre qui mène à un étang. On le discerne à peine sous son épaisse couche de verdure. Mais il est bien là, sur votre gauche, et ses habitants à col vert également. Le bruit de la rivière commence à se faire entendre alors que l’on approche du confluent de la Paudèze et du Flonzel. Il est visible au bout d’une petite pente raide sur la droite. Attention aux moustiques ! En effet, saviez-vous que les noms « Paudex » et « Paudèze » viennent de « paludisme » ? Puisqu’on y est, savez-vous pourquoi l’écusson de Paudex arbore un coq ? Pau, en vieux vaudois, signifie coq. En remontant, une flèche jaune vous attend pour atteindre la route des Chaffeises.
Un pont aux accents italiens
A droite, la maison jaune qui vous accueille s’appelle « Mon Moulin ». Sur la petite place, deux meules attestent en effet de la présence historique d’un moulin. Sur votre gauche, une impressionnante falaise de molasse domine la Paudèze. Une pierre très présente dans la région lausannoise, et avec laquelle la cathédrale de Lausanne a d’ailleurs été bâtie. Plus loin, le viaduc des CFF vous appelle, mais ne succombez pas au passage sous ses voûtes, auxquelles aurait d’ailleurs participé Benito Mussolini. Si on tient pour certain que le dictateur italien a été longtemps citoyen lausannois, c’est une source orale qui le donne habitant de la Rochettaz pendant un temps, mais l’information n’est pas vérifiée. Non, montez plutôt le chemin des Travers-Banc, sur la droite, et suivez-le jusqu’à ce qu’il vous mène à la frontière de Lutry. A côté du numéro 12, empruntez la passerelle souterraine. En haut, un virage à droite vous amène sur le chemin du Flonzel, et en continuant tout droit, jusqu’à la gare de La Conversion.