Courrier des lecteurs
Action, réaction par R. Meyer
Depuis ce mémorable 9 février 2014, le moindre fait divers est bon à alimenter la réaction anti-Suisse.
De la part de nos voisins français qui n’en manquent pas une pour nous rappeler qu’on est petits, ça passe. Par contre c’est inquiétant, lorsque ça sert d’argument de plus chez les détracteurs de notre volonté d’indépendance (nécessairement armée) obéissant on ne sait à quelle idéologie.
L’issue du scrutin en question fait penser à la fable du «lièvre et la tortue».
Si donc les «lièvres» qui nous gouvernent avaient fait ce qu’il fallait, c’est-à-dire veiller à ce que notre pays ne devienne pas la place de travail et le guichet des œuvres sociales à disposition du surplus de main-d’œuvre dont l’UE ne sait que faire (ceci par analogie au champ de bataille pour les armées étrangères que fut la Suisse de 1798-99 et qui consistait déjà à l’époque à «casser la vaisselle» chez les autres pas chez eux), alors on ne connaîtrait pas aujourd’hui ces manifestations antidémocratiques des mauvais perdants, alors que le lièvre de la fable s’était simplement retrouvé tout penaud.
Mais le oui du 9 février était bien le oui du peuple, car les seuls fans de l’UDC n’auraient recueilli que 10-15%, tenant compte des abstentions. Mais 50,3% de oui, cela fait 28,07% des 55,8% de votants, auxquels il y a donc lieu d’ajouter la part des abstentionnistes qui eux se rallient toujours à la majorité quel que soit l’enjeu du scrutin, et cela peut s’évaluer aux ¾ des 44,2% d’abstention, soit environ 33,15 + 28,07 = 61,22% de oui contre 38,78% de non, y compris donc les partisans du non qui ne se sont pas manifestés (peut-être aujourd’hui) tellement qu’ils étaient sûrs que cela serait rejeté.
Mais pour en revenir à l’avion détourné sous la menace d’un demandeur d’asile, qui avait manifestement une prédilection pour Genève (ça se comprend, mais qui est malgré lui devenu un pirate de l’air), on n’aurait tout de même pas osé lui barrer l’approche, du moment qu’il n’y avait pas de comportement belliqueux, sans quoi il ne serait d’ailleurs pas parvenu jusqu’ici. On peut tout de même penser que les Forces aériennes françaises auront reçu l’ordre de ne surtout pas le diriger vers Lyon. Vraiment pas de quoi fouetter un chat.