Lundi dernier, dans la matinale de La Première, à la question de la crise électrique, le conseiller fédéral Guy Parmelin nous met au courant… tant qu’il y en a. Comme sa collègue Simonetta Sommaruga l’avait déjà fait auparavant, il nous assure que le département de l’économie et celui de l’énergie travaillent «main dans la main» avant de déclarer que des comités de pilotages et d’organisation de crise ont été mis en place et vont se réunir en réunions. Nous voilà donc rassurés devant la menace d’une pénurie potentielle d’électricité qu’ils ont eux-mêmes annoncé.

Dans une autre actualité autrement plus menaçante et récente, il a été question de pompiers-pyromanes. Même son du côté de la politique, les leviers de la peur et du Saint Sauveur sont devenus des classiques de la stratégie de dissimulation, ou de persuasion, selon le but recherché. 

Le but n’est pas encore connu, mais reconnaissons que crier « Au loup ! » n’est pas une option, pas même à titre préventif. La population s’inquiète et les médias tentent de démêler l’écheveau sans pour autant trouver satisfaction dans les réponses des autorités. Peut-être faudrait-il qu’ils cessent de poser les questions afin de ne pas participer à la mise à feu d’une peur incontrôlable… 

Dans les déclarations fédérales, pas un mot sur des solutions tangibles. En l’absence de pénurie électrique immédiate, peut-être auront-ils réussi à allumer un contre feu masquant l’inaction qui leur est reprochée depuis la rentrée. 

« Le courant alternatif est un courant électrique qui change de sens deux fois par période et qui transporte l’électricité alternativement dans un sens et dans l’autre. Un courant alternatif a donc une valeur moyenne nulle ». (Wikipédia)

Comme corollaire, mais sans production d’énergie, découvrons la girouette. Elle ne produit rien, pas même de vent, mais son orientation en est le produit. Créer le vent pour l’indiquer serait-elle la nouvelle stratégie électorale ? Nous ne sommes finalement qu’à un an des élections fédérales et les politiques d’autres nations partent en campagne bien avant ça.

Arvid Ellefsplass, rédacteur en chef