Coronavirus – Tests rapides en pharmacie
Depuis l’année dernière, les pharmacies sont autorisées à effectuer des tests antigéniques pour détecter le COVID-19.
Après la mise en place de formations et l’adaptation des structures, les premiers examens rapides ont débuté à la mi-décembre dans la région. Si l’on dénombre près de cinquante lieux proposant ce service à la population dans le canton, de nouvelles inscriptions ne cessent de voir le jour chaque semaine.
Rapide et accessible
Pour faciliter l’accès aux tests, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a autorisé les tests rapides antigéniques dans les pharmacies. Introduite depuis le 2 novembre, cette prestation a pour objectif de désengorger les centres de tests et d’éviter un afflux de personnes. Aujourd’hui, on dénombre une quarantaine de pharmacies proposant cette prestation dans le canton de Vaud. « Avec un résultat disponible en 15 à 20 minutes, les nouveaux tests permettent d’augmenter le nombre de personnes dépistées », explique le site internet de l’OFSP. Il est ainsi possible de détecter davantage de cas positifs et de placer plus rapidement les personnes concernées en isolement.
Auparavant, seuls les cabinets médicaux, les hôpitaux et les centres de dépistage étaient autorisés à effectuer des tests. Les examens PCR étaient la seule manière de déceler la présence du virus, ces derniers sont par ailleurs toujours reconnus par l’OFSP comme étant les plus fiables. Seul bémol, leur résultat n’est disponible qu’en 24 ou 48 heures, la faute à leur passage en laboratoire. Avec l’évolution des connaissances et le développement du matériel pharmaceutique, l’élaboration du test rapide vient renforcer la stratégie de dépistage en masse de la population.
Fonctionnement
Gratuit (voir encadré pour les exceptions) pour les personnes symptomatiques ou ayant reçu une notification SwissCovid, le réseau de test vaudois effectue quelque 4000 tests chaque jour. « Nous avons réalisé plus de 300 analyses depuis les fêtes de fin d’année », informe Carole Rime, pharmacienne au sein de la pharmacie Arc-en-Ciel à Oron-la-Ville. Avec une cadence de 15 minutes entre chaque patient, les pharmacies vaudoises peuvent désormais répondre à la demande importante de la population. Mais avant de se rendre dans un point de vente proposant ce service, il est crucial de prendre contact par téléphone ou sur internet afin de s’enregistrer et d’obtenir un rendez-vous. « C’est le site Onedoc.ch qui fixe l’heure de rendez-vous », informe David Budan, gérant de la pharmacie Benu à Lutry.
Dans le but d’éviter un afflux de personnes potentiellement positives dans un lieu clos, l’accomplissement des tests Covid rapides se fait dans la majeure partie des cas à l’extérieur des pharmacies. Une prestation supplémentaire qui nécessite de l’espace. « Si nous ne pouvions mettre en place les tests à l’extérieur, la pharmacie devrait fermer le temps des tests et être désinfectée après chaque patient ». Si cette particularité freine plusieurs pharmacies à rejoindre l’aventure, quatre établissements proposent d’ores et déjà ce service dans le district Lavaux-Oron (voir encadré).
Charge virale élevée nécessaire
Si le pourcentage de fiabilité est proche de 100% (environ 90%), le test rapide est cependant légèrement moins fiable qu’un examen PCR. Car il ne détecte pas le matériel génétique du virus, mais plutôt certaines protéines sur l’enveloppe du virus. « Prenons l’exemple d’un patient ayant présenté des symptômes il y a plus de quatre jours, sa charge virale ne sera peut-être pas en quantité suffisante pour détecter la maladie. C’est pour cette raison que nous les orientons dans un centre de tests PCR », souligne David Budan. « Le questionnaire nous permet de prendre connaissance de ce genre de spécificités ».
Outre les personnes à faible charge virale, les groupes à risque sont également exclus des tests rapides, car pour l’OFSP, ces personnes doivent être testées avec la méthode la plus fiable. Similaire aux tests PCR, un frottis (long coton-tige) est effectué par voies nasales. L’objectif étant d’accéder aux parois arrières du nez, où se loge le virus en cas d’infection. « Si son passage n’est pas des plus agréables, il ne dure que quelques secondes et ne présente aucun risque pour les patients ».
Pour rappel, à l’introduction des campagnes de tests, plusieurs personnes s’alarmaient quant aux dégâts pouvant être occasionnés lors de ces manipulations. « Le frottis doit être introduit à l’horizontale et non à la verticale ». Des gestes que les pharmaciens ont assimilé lors de formations obligatoires. Supervisés par du personnel soignant expérimenté, ces enseignements sont à la fois théoriques et pratiques. Pour David Budan, cela lui a permis de répondre à la forte demande de la population et d’effectuer avec assurance son premier test le mardi 5 janvier. « Similaire à un test de grossesse, il suffit par la suite de placer les glandes récoltées dans un tube muni d’un réactif ». Le résultat est visible au travers d’une petite fenêtre après quinze minutes de migration.
Au plus proche des gens
Hormis le rôle important des pharmacies dans le dépistage en masse de la maladie, ces points de vente démontrent également que derrière leurs guichets, se trouvent des personnes prêtes à adapter leur métier. Une profession qui pourrait encore évoluer alors que les pourparlers du vaccin en pharmacie sont en cours.
Pharmacies proposant des tests rapides: Oron-la-Ville Pharmacie Arc-en-Ciel – Lutry Pharmacie Benu – Pully Pharmacie Amavita Pulliérane – Pully Pharmacie SunStore
Tarif test rapide – Ces examens sont pris en charge par l’assurance maladie de base (LAMAL), sauf pour les cas de suspicion ou pour l’obtention d’un certificat en vue d’un voyage à l’étranger. L’OFSP a établi un tarif de 57.50 francs par test.
Les premiers vaccins sont administrés
Après une première phase de vaccination entamée le 30 décembre dans les EMS par les unités mobiles, quatre centres de vaccination ont ouvert le 11 janvier. Le CHUV, l’Hôpital de Morges, celui du Nord vaudois, ainsi que la Clinique de la Lignière à Gland permettent aux personnes éligibles au vaccin d’obtenir les deux doses nécessaires afin d’être immunisées contre la maladie. « L’objectif est de protéger les personnes les plus vulnérables pour diminuer les cas de décès et une nouvelle surcharge hospitalière », renseigne la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, présente lors de l’ouverture du centre de vaccination du CHUV.
Au centre cantonal de vaccination du CHUV, dix boxes permettront de réaliser 2200 vaccinations par jour dès le lundi 18 janvier. « Cette capacité sera doublée dans cinq semaines », explique le directeur adjoint des soins au CHUV, Dr Patrick Genoud. Pour l’heure, les vaccins produits par Pfizer-BioNTech et Moderna sont approuvés par Swissmedic, la version AstraZeneca est en cours d’homologation. La vaccination est gratuite et volontaire, deux manières permettent d’obtenir une des 5000 réservations mises à disposition par jour (voir encadré).
Réservation – www.CoronaVax.ch – Hotline cantonale 058 715 11 00