Con science
Constat inquiétant ou liberté retrouvée, c’est selon la conscience de chacun. Force est de constater que la vie a repris comme avant lorsqu’il s’agit de nos loisirs de fin de semaine. Peu de masques et de distanciation, on voit même le retour de la poignée de main et de la bise. Même la prise de vaccin a eu son pic de chaleur, sans toutefois atteindre la limite nécessaire à l’immunité collective tant recherchée. La crise semble être momentanément oubliée, le temps de recharger les batteries sociales et émotionnelles. Mais elle sévit encore si l’on en croit les chiffres de l’OFSP et les taux d’occupation en augmentation sévère des places en soins intensifs. Ce répit aura-t-il été suffisant pour retourner à un peu de sérieux en termes de responsabilité individuelle ? On peut l’espérer mais rien n’est moins sûr. A l’image de la reprise du travail, du retour à l’école, il est difficile de revenir se fondre dans le moule des nécessités quotidiennes et, à plus forte raison, de se (re) conformer aux réalités sanitaires, hélas encore bien présentes. Qui plus est, lorsqu’on apprend que nous aurions, à l’insu de notre plein gré, ramené cette cochonnerie dans nos bagages, alors que les photos étaient si belles ! La vie est cruelle… Lent retour à la réalité. Questionnement sans fin accompagné de sa décision sans cesse reportée. Le doute permanent d’une confiance perturbée. A qui peut-on se fier lorsque même la science est mise en doute ? « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », cette citation à double tranchant ne fait que perturber un peu plus. A tout prendre, un peu de confiance en la science pourrait peut-être asseoir notre conscience ou, tout au moins lui donner une base sur laquelle grandir.