Comptoir région Oron – Exposant – secteur bancaire
Raiffeisen : philosophie rurale et hausse des bénéfices
Au deuxième rang du secteur bancaire une fois l’opération de rachat de Credit Suisse achevée, Raiffeisen enregistre des résultats solides en 2022. Avec 14.4 millions de francs de bénéfices, soit 5% d’augmentation dans le canton de Vaud, le groupe bancaire de coopératives maintient son approche accessible. Pour preuve, sa présence est primordiale au comptoir d’Oron. Explications.
Pour y voir plus clair dans les positions de la Banque Raiffeisen Lausanne-Haute-Broye-Jorat, nous avons rencontré le président de la direction, Yvan Fivaz.
Pourquoi une banque comme la Raiffeisen doit-elle être présente au Comptoir d’Oron ?
Le Comptoir d’Oron constitue une institution pour nous et un rendez-vous incontournable. Il n’y pas d’équivalent dans cette région. Nous étions impatients de retrouver cet événement clé après la pause Covid.
Quels sont les enjeux pour votre société ?
L’approche locale est notre ADN et pas seulement un argument commercial. La preuve avec nos agences à Oron-la-Ville et à Mézières. Nous sommes un groupe bancaire de coopératives, en d’autres termes, les 220 banques que compte notre groupe sont juridiquement et structurellement autonomes, bien ancrées dans leur marché local. Pour revenir au Comptoir, il s’agit d’une occasion pour rencontrer notre population dans un contexte plus festif que celui de la banque. En deux mots, c’est plus convivial et plus plaisant.
Quelles animations allez-vous proposer sur le stand 112 ?
Notre stand est un peu particulier cette année. Car nous allons le partager avec la société d’assurances la Mobilière. Cela permet encore une fois de démontrer notre approche locale et de rendre davantage visible notre coopération avec la Mobilière. D’un point de vue pratique, notre stand a pris de la dimension par rapport à l’édition précédente du Comptoir d’Oron.
« Il n’y pas d’équivalent dans cette région »
Yvan Fivaz à propos du Comptoir
Pourquoi mélanger le monde bancaire de celui des assurances sur un seul et même stand ?
Il s’agit de pouvoir offrir un conseil global. Nos clients ont régulièrement besoin de produits d’assurance, et ceux de la Mobilière de prestations bancaires. Qu’il s’agisse d’assurer les personnes, leur logement ou leurs biens, nous pouvons répondre à toutes les demandes en matière d’assurance.
Pourquoi la Mobilière en particulier ?
Cette entreprise partage nos valeurs et notre ADN de proximité.
En tant que professionnel du secteur, quel est votre regard par rapport au rachat de Credit Suisse par UBS ?
Nous sommes dans l’expectative comme tout le monde. Nous n’avons aucune leçon à donner et encore moins de jugement à formuler. Notre structure est très différente que celle qui était appliquée au Credit Suisse. Notre groupe de coopératives n’a notamment pas de prises de risque à l’étranger. Nous connaissons et accompagnons nos clients, cela nous permet de maitriser les risques, c’est l’avantage de la proximité. A titre personnel, j’imagine que l’on va observer un durcissement de la réglementation, plus particulièrement pour une banque systémique comme Raiffeisen, qui va certainement devoir répondre à des exigences supplémentaires, suite aux déboires de cette grande banque et aux effets que cela va produire sur la place financière.
Constatez-vous une sorte d’affluence de la clientèle de Credit Suisse pour Raiffeisen ?
Oui, nous observons une volonté de diversifier ses partenaires bancaires de la part de la population. Beaucoup ne semblent pas avoir envie de faire partie d’un énorme navire où une certaine clientèle n’a plus la possibilité d’atteindre directement son conseiller. Les gens ont besoin de retrouver quelque chose de plus humain et un modèle d’affaires compréhensible.
En passant numéro deux du pays, votre banque devient une sorte de gros navire, comment maintenir votre popularité en campagne ?
Notre philosophie est de ne pas renier nos origines, bien au contraire. Nous sommes très présents en campagne et nous mettons un point d’honneur à maintenir toutes nos agences. Même si nous avons connu un repositionnement en ville de Lausanne, depuis 2008 au Flon puis au Grand-Chêne en 2022, nous avons des compétences décentralisées et un programme complet dans tous nos points de vente. La population peut se rendre dans n’importe quelle agence pour y rencontrer un spécialiste et cela fait toute la différence.
Avec un bénéfice de 14.4 millions de francs dans le canton de Vaud, quelle est la philosophie de la Raiffeisen pour la région d’Oron ?
Nous proposons des services de gestion patrimoniale et de conseils en placement. Nous nous spécialisons également davantage encore dans le conseil en financement. En effet, les demandes de nos clients sont toujours plus exigeantes et nous nous devons d’y répondre d’une façon individualisée, afin d’offrir des solutions sur mesure. Cela nécessite plus de compétences et de conseillers spécialisés, c’est pour cette raison que nous avons monté une cellule d’experts en crédits.