Clind’oeil – Je ne vais pas chipoter !
A. Cardinaux-Pires | En visite dans un village valaisan, j’en profite pour faire un saut dans la seule épicerie de la place. Muni de mes emplettes, j’arrive au comptoir. Etonnée du prix d’une simple pommée, j’ose interpeller le caissier s’il n’y a pas d’erreur.
Prenant subitement un air mécontent, il me répond par la négative et pointe de son index une autre salade moins chère. Oui, je l’avais aussi vue, mais son aspect flétri n’était pas du tout vendeur. A cet instant précis j’ai songé à la survie de toutes les échoppes qui nous dépannent et font vivre certains coins perdus. Allez, je ne vais pas chipoter pour Fr. 3,90 tout compte fait c’est le prix d’un ananas dans une grande surface. Ma salade, vu que j’étais devenue l’heureuse propriétaire, venait probablement de la région, a grandi baignée par le soleil valaisan et a été épargnée certainement par les prédateurs (les limaces), quoique le jour viendra où les limaces seront servies à l’apéro comme maintenant des insectes séchés, hum miam, miam!
Le sujet n’étant pas les gastéropodes, je reviens à ma salade couchée sur l’évier, une fois débarrassée de son sac inesthétique qui la ligote elle dévoile plein de feuilles fanées. A réfléchir me suis-je dis, la prochaine fois autant me rabattre sur les carottes de la région!