Clin d’œil
On est conditionné par nos propres choix
Marie | A part des personnes du troisième âge, on ne croise plus que des personnes accrochées à leur portable, même accompagnées elles tiennent à coller leur petit appareil contre l’oreille. Des fois, c’est même amusant de les écouter, voici quelques pépites entendues au détour d’une allée d’un hypermarché.
– Oui, je suis à la Migros, est-ce qu’il faut que j’achète quelque chose?… il y a des pizzas en action, des paquets de trois… on peut les congeler… non… Ok juste la salade…
– Mais t’es où, pourquoi tu ne répondais pas tout à l’heure…
– Oui, c’est bon mais avant d’arriver tu me lances un coup de fil, que je me prépare…
A se demander comment on communiquait avant l’arrivée des smartphones! Et bien, j’imagine que la question ne se posait même pas, s’il y avait des pizzas par paquets de trois, on profitait, on achetait sans mauvaise conscience et sans l’accord de l’autre moitié, et du coup, on ne finissait pas la soirée qu’avec une simple salade dans l’assiette. Dans ces temps-là, ce fil ombilical n’existant pas encore, la confiance régnait, maintenant un fil nous relie constamment aux autres, si bien qu’une sorte de main mise s’y est faufilée dans nos relations malgré nous. Ainsi va la vie, devenus conditionnés par l’approbation de l’autre dans nos choix, il se peut que des petits détails soient désapprouvés quotidiennement provoquant à la longue un mal être, appelons-le, home-out en allusion au burn-out professionnel…