Chesalles-sur-Oron – Le fondateur de la menuiserie Giller passe la main, non sans émotion
Depuis 33 ans, j’ai eu le privilège de vivre cette belle aventure humaine et professionnelle, entouré de collaborateurs passionnés et de clients formidables. Le moment est venu pour moi de passer le relais, avec fierté, confiance et beaucoup d’émotions ». C’est en ces termes touchants, dans une lettre adressée notamment à ses clients, que David Giller annonce son départ de la direction de la grande menuiserie-charpente qu’il a créée et qui porte son nom, à Chesalles-sur-Oron.

A partir du 1er janvier, l’entreprise sera dirigée par un collège constitué de ses quatre plus proches collaborateurs : Julien Barbey, Roger Crausaz, Emmanuel Gremaud et Philippe Leshaf. Mais prendre sa retraite à 53 ans, n’est-ce pas un peu prématuré ? L’intéressé rectifie aussitôt : « Qu’il n’y ait pas de malentendu : je reste encore actif au sein de l’entreprise pour assurer la transition. Mais je pense qu’il serait déraisonnable d’attendre encore dix ans. Mes collaborateurs sont encore jeunes, pleins d’idées et d’énergie. C’est le bon moment pour leur passer la main ».
David Giller est un enfant du village. Après son apprentissage dans l’entreprise familiale Tesaury, à Oron-la-Ville, il s’est très vite mis à son compte, là où il a grandi. D’abord seul mais très déterminé, il s’est progressivement entouré d’un collaborateur, puis de deux… De nos jours, sa « boîte » compte quinze employés, dont trois apprentis. Elle est reconnue loin à la ronde pour son savoir-faire et sa fiabilité. Va-t-elle changer de nom sous sa nouvelle direction ? « Bien-sûr que non ! Lorsqu’on est connu sous un nom, ce serait bête de changer. »
Inutile de dire que, pour celui pour qui la menuiserie est l’œuvre d’une vie, les souvenirs ne manquent pas. Un projet qui vous a particulièrement marqué ? « La construction du chalet du Syndicat d’alpage de Chesalles-sur-Oron, en 2016. Ce ne fut pas le chantier le plus important, mais celui qui m’a le plus tenu à cœur. L’accès au site de Gros Mont, aux confins de la Gruyère et du Pays-d’Enhaut, n’était pas très facile. Nous avons réalisé la charpente. Ce fut un gros travail dont je suis très fier » (ndlr : le chalet Sori avait été détruit par un incendie en septembre 2015).
Sans négliger les tâches qui l’attendent encore au sein de « son » entreprise, David Giller va pouvoir sans doute davantage se consacrer, avec son épouse Stéphanie, à sa famille et à ses loisirs. « J’aime le VTT, le ski et les randonnées », nous a-t-il confié, précisant que son fils Louis et sa fille Anna font de la compétition, respectivement en VTT et en ski.
Dans la lettre adressée à ses clients, David Giller a encore écrit ceci : « Parce que parfois la plus belle chose que l’on puisse offrir c’est un peu de soutien, nous avons décidé de faire un don à la déMarche 2025, dont le bénéfice et reversé à l’ARFEC, l’Association romande des familles d’enfants atteints d’un cancer. » (www.arfec.ch)
Contact : davidgiller.ch


