Ana Cardinaux-Pires | On peut dire ce qu’on veut, nous vivons une époque où la communication est omniprésente. Du simple natel au smartphone, nous sommes constamment inondés d’informations.
Alors lorsqu’on rencontre une personne qui dit se passer contre vents et marée de son portable, on a envie d’approfondir le pourquoi de ce choix radical.
– Ah ! ma chère, sans ce petit objet, j’ai une liberté totale d’aller où je veux sans avoir l’impression d’être une cabine téléphonique ambulante et me sentir obligé de répondre à la question qui revient d’entrée «t’es où ?», ou bien d’être inondé de sms.
C’est vrai, quoi, qu’est-ce que ça peut faire où on est si c’est pour nous dire des futilités.
Je ne peux que lui donner raison, moi qui souvent ne regarde qu’une fois par semaine des sms qui deviennent, par la force des choses, périmés. Du genre «Maman tu peux venir me chercher» daté de trois jours en arrière ! Du coup j’avais compris pourquoi ce soir-là ma fille me tirait la gueule.
Mais pour revenir au spécimen qui ne regrette rien de son quotidien sans sonnerie dans sa poche, à un moment donné sa compagne qui, elle, avait ce fameux objet et venait de recevoir un appel, lui tend le portable en prononçant «chéri c’est pour toi»…