C’est quoi Lavaux-Oron ?

Entre lac, vigne, montagne et campagne, le district de Lavaux-Oron s’étend sur 268 km², entre les rives du Léman et les contreforts du Jorat. Il compte plus de 65’000 habitants, répartis dans 16 communes, mêlant villages viticoles, bourgs dynamiques et paysages bucoliques. Cœur battant du vignoble en terrasses inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, Lavaux aligne près de 800 hectares de vignes, sculptées par des générations de vignerons. Terre d’histoire et de traditions, Lavaux-Oron allie savoir-faire viticole, agriculture et attractivité économique. Ses villes et villages vibrent au rythme d’événements culturels et festifs, tandis que ses paysages, entre Léman et Préalpes, séduisent autant les visiteurs que ceux qui ont choisi d’y vivre.
Le mot du préfet

Daniel Flotron, préfet | Le jour se lève. Dans l’ombre du Moléson, sur les hauts de Maracon, les premiers rayons de soleil illuminent le district de Lavaux-Oron. Imaginez un instant qu’une douce mélodie vous guide dans un voyage de rêve, légère comme une plume.
Les premières notes s’élèvent gracieuses sous les brumes de la Broye.
Portée par un souffle chaud, je glisse vers les prémisses du vignoble de Lavaux, mondialement connu depuis son inscription en 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est caractérisé par ses terrasses, construites à partir du début du Moyen-Age à l’initiative de l’Evêché de Lausanne.
Chexbres, Saint-Saphorin, Rivaz, le Dézaley !
Quel paysage pittoresque. Les petites fleurs nichées dans les beaux murs du Calamin ondulent sous le timbre cristallin de la flûte traversière. Mais voici déjà Bourg-en-Lavaux. A Cully, le chef – lieu, « quand le jazz est, quand le jazz est là… ; le chasselas, le chasselas s’boit ! », le rythme s’emballe et le tempo du bord du lac m’emmène vers l’ouest. Lutry, Paudex, Pully et Belmont, cela représente plus de la moitié des habitants du district.
Au travers de cette subite intensité me voilà sensibilisée à leurs préoccupations : la circulation et les transports publics, la mobilité douce, la politique du logement, la densification des constructions, l’aménagent des rives et ports.
De la Villa romaine aux vertes rives du Léman, l’Histoire est illustrée par un brillant solo de violoncelle aux accords langoureux. Repris par l’alto, ce duo annonce une ode à la campagne des hauts du Jorat, de Montpreveyres à Oron, en passant par les rives sauvages du Grenet et en remontant jusqu’au panorama de la Tour de Gourze. Le paysage change au fil des saisons et de l’humeur de dame météo. Cultures, prairies et forêts se parent de couleurs élégantes, charmées par les timbres clairs des cuivres.
Surviennent alors les accords mélodieux des cors, appuyés par des roulements des timbales. Voici que se dessinent les zones industrielles. Forel (Lavaux), Puidoux, Savigny, Servion, Jorat-Mézières ou Oron. Le dynamisme de ces entreprises est relevé par la profondeur de la musique. La tonalité change à chaque instant, soulignant leur adaptation au respect de la nature et de l’environnement. Une envolée du premier violon rappelle que des grands groupes internationaux ont leur siège en ville également, hors des zones industrielles.
Le tempo se calme et fait place à l’élégance de la harpe qui m’emmène à la découverte des arômes subtils des cépages des côteaux ensoleillés, ornés d’une incroyable palette de goûts émanant des productions locales servis dans les nombreuses enseignes de la région.
Ce bouquet musical m’invite à émerger de ma rêverie pour souligner que le district est passé de 33 communes à 16 dès le 1er janvier 2022, qu’il compte environ 65’729 habitants, de Pully avec ses 19’545 habitants, à Rivaz et ses 329 habitants. Puidoux a le plus grand écart d’altitude, avec le point le plus haut du district, 985 m et le plus bas, 372 m, le lac Léman.
La surface de Lavaux-Oron est de 14’012 ha, dont les deux plus petites communes du canton avec 31 ha, Rivaz et 49 ha, Paudex.
Il y a 8’189 ha de surface agricole utile, 3’290 ha de forêts cantonales, communales et privées.
A peine assoupie par cet intermède qu’un coup de cymbales annonce le final au rythme endiablé.
Les portes du Théâtre du Jorat récemment rénové s’ouvrent et la musique s’échappe de la Grange sublime. Je me trouve virevoltante survolant le Zoo de Servion. Guidée par l’âme de Barnabé, je m’invite au Café-Théâtre. Le thème des comédies musicales est alors repris, se mêlant dans un feu d’artifice sonore aux autres mélodies. Je me dis que ce district est tellement riche de toutes les cultures qu’il est impossible de le relever en quelques mesures.
Le point d’orgue final me libère de cet envoûtement. J’ai fait un voyage fantastique dans un district exceptionnel.
Si vous ne l’avez pas encore fait, mais c’est presque impossible, venez nous rendre visite et comme moi, vous allez adorer !