Cannes à bout de souffle
Colette Ramsauer | L’affiche de la 72e édition du Festival de Cannes qui s’achève cette fin de semaine, rend hommage à la réalisatrice Agnés Varda décédée en mars dernier. On y voit la jeune cinéaste perchée sur le dos d’un technicien, la caméra au poing. C’était en août 1954. Dès le début, elle a fait avec des bouts de ficelles. L’événement cannois baigne dans un tout autre monde. Toujours plus grand, Cannes n’en peut plus d’être Cannes, car il ne semble pas y avoir de limites à ce festival, le plus médiatisé au monde. Il attire chaque année davantage de professionnels du cinéma et du marché du film sur La Croisette ne laisant pas la chance au simple festivalier d’entrer dans une salle sans une invitation d’un sponsor ou d’un distributeur. Pendant 12 jours, la ville déborde, mais pourquoi s’en plaindrait-elle, elle récupère de la manifestation des sommes considérables! Agnès sur l’affiche, paratonnerre au-dessus d’un business sans mesure?