Camila Mingard, le visage jeune du football féminin suisse
En vue de l’Euro féminin qui débutera le 2 juillet, Camila Mingard, jeune joueuse formée à Pully Football, nous raconte son parcours et sa vision de la compétition.

En vue de l’Euro féminin qui débutera le 2 juillet, Camila Mingard, jeune joueuse formée à Pully Football, nous raconte son parcours et sa vision de la compétition.
Le parcours de Camila Mingard
Camila Mingard commence le football à l’âge de 4 ans, à l’école de football du Pully Football. Elle y évolue jusqu’à ses 12 ans. Dès l’âge de 8 ans, elle est repérée pour participer aux entraînements des cellules de la sélection vaudoise. Progressivement, elle rejoint l’équipe ACVF, la sélection féminine du canton de Vaud.
A 14 ans, lors de la saison 2024, elle choisit de passer les tests d’entrée pour le Servette FC Chênois Féminin. « J’ai voulu faire les tests à Servette, car c’est l’une des meilleures équipes féminines en Suisse », explique-t-elle.
Elle est retenue et intègre rapidement l’équipe M18 (moins de 18 ans), bien qu’elle n’ait encore que 15 ans. Elle s’entraîne cinq fois par semaine, tout en suivant ses cours au gymnase en maturité.
Camila se distingue par sa maturité sur et en dehors du terrain, ainsi que par sa capacité d’adaptation : « C’est un changement de rythme. Il m’a fallu du temps pour m’adapter, pour concilier les cours, les entraînements et ma vie sociale. », reconnaît-elle. Elle conclut : « Avec Servette, nous avons fini à la deuxième place du championnat. C’était une belle saison. »
L’équipe de Suisse M16 :
une nouvelle étape
Camila fait ses premiers pas en équipe nationale au Tessin, où elle dispute 20 minutes contre l’Italie, un moment marquant : « Mon premier match international, c’était incroyable. Porter le maillot de l’équipe nationale est une énorme fierté. J’ai toujours voulu être là, je vais me donner à fond pour défendre l’équipe » se souvient-elle.
Depuis, elle a participé à trois camps avec la Suisse M16 : en République tchèque, en Finlande et en Angleterre. Lors du match contre la République tchèque, elle marque son premier but en sélection :
« Mon premier but, je vais m’en souvenir toute ma vie. Ce n’est pas la même chose qu’en club. C’était comme un accomplissement. Toutes les joueuses me félicitaient, j’étais sur un petit nuage. Ma famille était aussi présente et je suis très contente qu’ils aient pu assister à mon premier but en équipe nationale. Après mon but, j’ai directement regardé dans leur direction et j’ai pu ressentir leur fierté. J’avoue que j’ai regardé plusieurs fois la vidéo de mon but. »
Camila doit parfois faire des compromis pour concilier études et football : « Après les trêves internationales, je loupe parfois des entraînements pour rattraper les tests », confie-t-elle. Pour ne pas être pénalisée, Camila suit également des programmes d’entraînement à domicile. Elle évoque aussi la nécessité de flexibilité lorsqu’elle est de piquet (réserve) pour l’équipe nationale. Elle raconte sa convocation en Finlande : « Le coach m’a appelée la veille du départ. J’avais presque oublié le tournoi, et il me demande ce que je fais demain. Il me dit : « Prépare ta valise car demain tu pars en Finlande ! », sourit-elle.
Durant cette semaine en Finlande, elle a dû rattraper de nombreux tests le soir. « Quand j’ai des rattrapages, je dois m’entraîner à la maison avec un programme pour ne pas être pénalisée. »
L’Euro féminin 2025 : une opportunité pour le football féminin
Du 2 au 27 juillet, la Suisse accueille l’Euro de football féminin. Une perspective qui enthousiasme Camila : « Je suis très contente que l’Euro se passe en Suisse. J’espère que cela donnera davantage de visibilité au football féminin et que cela incitera plus de filles à commencer le foot. » Elle a déjà prévu d’assister à six matches, dont les demi-finales et la finale. Le lundi 10 juin, elle était présente à l’entraînement public de l’équipe de Suisse :
« Il y avait beaucoup de monde. J’étais contente de voir cet engouement. » Son rêve ? Devenir footballeuse professionnelle. L’Euro féminin sur ses terres pourrait bien être une source d’inspiration supplémentaire pour continuer à se dépasser.
Pour finir elle nous donne son pronostic : « L’Espagne a une bonne équipe, elles pourraient bien remporter le tournoi. »