Brume d’automne
Sur les coteaux de Lavaux,
le raisin est vendangé
Les parfums de fermentation
se propagent entre les murs
du vieux bourg
Un nectar exceptionnel va naître
des tonneaux de Lavaux.
Les granges sont pleines, les silos regorgent de bons grains
L’aube pointe et le paysan hume
les poussières de brume
Mais déjà les odeurs subtiles de
la terre retournée
S’envolent avec le passage des cigognes, prémisse d’une récolte future.
L’été n’est pas vaincu, les dernières chaleurs bercent
Les corps fourbus du dur labeur
des récoltes.
Sur les hauts résonnent les cloches des vaches
Au loin, la silhouette des chevaux se découpe dans le coucher du soleil
La corne de chasse rappelle les chiens
Au coin du bois, le chevreuil nargue
le chasseur.
Mon regard ne peut quitter ces coteaux, bercé par cette lumière divine
Qui les colore de teintes envoûtantes.
Tout à coup, une nuée d’étourneaux, chassé par le vautour au vol gracieux,
Dessine des arabesques improbables.
Les couleurs de l’automne parent
les feuilles de mélancolie
Les brumes légères nous cachent
les collines voisines
C’est les premiers signes
du repos hivernal.
Dans la brume naissante,
l’automne est là.
Daniel Flotron