Bourg-en-Lavaux-Treytorrens – Haro sur la Renouée du Japon !
Une quinzaine de bénévoles, venus de toute notre région, et même de Lausanne, ont participé samedi dernier, sur les rives du Léman, entre Treytorrens et Cully, à la première campagne d’arrachage de la Renouée du Japon de cette année.


Cette plante exotique, très invasive, introduite en Suisse à des fins décoratives et fourragères, colonise inexorablement les berges des cours et des plans d’eau, notamment, repoussant la flore indigène et menaçant la biodiversité. Seule solution : l’extirper régulièrement pour éviter son agressive expansion.
« En Lavaux, au bord du lac, nous organisons au moins huit opérations d’arrachage par année. La Renouée est très coriace. Mais nos efforts sont payants. Lorsque nous avons commencé ce travail, à l’initiative de l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL), Il y en avait presque partout. Certaines atteignaient deux mètres de haut. Aujourd’hui, la plupart des berges en sont débarrassées. Mais en apparence seulement. Car il faut régulièrement les déraciner lorsqu’elles recommencent à pousser », nous a confié Valérie Hall qui organise ces « sorties » dans notre district.
Fondatrice, en 2021, d’un bureau de conseil, de formation et de communication en développement durable, membre du Conseil communal de Bourg-en-Lavaux et de sa commission de développement durable, sous les couleurs du mouvement BEL Action, Valérie compte sur le bénévolat pour contrarier l’invasion de la Renouée. Samedi dernier, avec une belle énergie et un large sourire, c’est elle qui a accueilli les bénévoles, désigné les sites à « traiter », former les groupes et désigner les missions.
Parmi les volontaires de la semaine dernière, armés de pioches, de grands sacs et de gants, le contact avec la plante pouvant se révéler toxique, on trouvait Charles, venu « chasser la Renouée » avec son épouse Danièle. A 72 ans, ce joyeux retraité qui se partage entre Puidoux et le Valais, affichait une bonne humeur communicative. « Je viens chaque fois que je peux. On a fini par se connaître entre bénévoles réguliers et par s’apprécier. C’est une équipe très sympathique et chaque matinée d’arrachage s’achève pas un magnifique apéritif », nous a-t-il confié.
Les plantes arrachées finissent-t-elles en compost ? « Surtout pas ! Les graines sont très résistantes et la plante peut repousser n’importe où et se propager très vite. Non ! Tout est brûlé… », nous a expliqué Valérie.
Avis aux amateurs, la prochaine campagne d’arrachage sur nos rives aura lieu dans trois semaines. Il suffit d’écrire pour s’annoncer à l’adresse mail agenda21@b-e-l.ch. Seul ou en groupe, chaque main compte. C’est aussi l’occasion d’une occupation en plein air bonne pour la santé, favorisant les rencontres et le partage.