Mardi 11 et mercredi 12 mars, deux séances publiques ont été organisées à la demande de la commune de Bourg-en-Lavaux pour informer les habitants sur les chantiers à venir. Des représentants de l’Office fédéral des routes (OFROU) et des CFF étaient présents pour expliquer la nature des travaux, leur calendrier et leurs impacts.

Les interventions autoroutières se dérouleront principalement en journée, tandis que les travaux ferroviaires s’effectueront majoritairement la nuit. La commune mérite plus que jamais son surnom de « Bourg-en-Travaux ». L’OFROU a confirmé la poursuite des travaux de réfection sur l’A9. Parmi les interventions prévues figurent l’entretien de plusieurs infrastructures comme les ponts des Daillettes, de la Criblette, de Bahyse, du Rio de l’Enfer, de l’estacade de Jérusalem ou encore le remplacement des murs sur les chaussées de l’A9 entre ces divers points. Du côté des usagers de l’A9, des limitations de vitesse sont prévues entre 80 km/h et 60 km/h. Ces travaux débuteront d’ici la fin de ce mois pour s’achever en novembre. 70 millions de francs sont prévus pour les opérations de cette année.

Nuisances sonores mieux maitrisées ?

Souvenez-vous, l’année dernière, les assainissements des tunnels de Chauderon et de Criblette avaient lieu uniquement de nuit. Le trafic routier était alors rabattu sur la chaussée côté lac pour permettre aux ouvriers de travailler. Mais qui dit chantier nocturne dit nuisance sonore, malgré des portails anti-bruit qui avaient été installés à chaque extrémité des tubes. Sauf que le va-et-vient des camions et autres engins de chantier obligeait d’ouvrir ces installations provisoires. Les riverains avaient alors subi des nuits pas des plus reposantes. « Cette année, la donne change, puisque les interventions auront lieu principalement de jour », rassure Frédéric Rondeau, responsable de projet à l’OFROU.

Les CFF, quant à eux, s’attaquent à un chantier de modernisation entre Grandvaux et Puidoux, prévu de mars à octobre 2026. L’objectif : rénover et renforcer plusieurs infrastructures vieillissantes, dont deux passages sous-voies, des murs de soutènement et trois kilomètres de voies ferrées. Pour limiter l’impact sur le trafic ferroviaire, les travaux se dérouleront principalement la nuit. Fabio Barbosa, responsable du projet, a tenu à rassurer les riverains : « Les ouvriers seront équipés d’oreillettes afin d’éviter que les alarmes de sécurité ne résonnent à chaque passage de train ». Cependant, certaines opérations seront bruyantes, comme la création de neuf niches de sécurité dans les tunnels de Cornallaz et de Grandvaux, qui seront inévitables.

Coordination et questions des habitants

Les habitants présents à la séance publique ont exprimé leurs inquiétudes. Georges Bodmer s’est interrogé sur la nécessité de rénover le pont des Daillettes. « Le vieillissement du béton compromet sa sécurité structurale », a répondu Claude Risch, ingénieur génie-civil et responsable de direction à l’OFROU. L’ouvrage devrait rouvrir en novembre.

D’autres questions ont porté sur la coordination des travaux. « Comment évitez-vous que les nuisances s’étendent 24h/24, alors que vos présentations mentionnent le contraire », s’inquiète Jean-Christophe Schwaab, municipal en charge des infrastructures et de la mobilité à Bourg-en-Lavaux. A ce sujet, Fabio Barbosa se veut rassurant : « Les travaux de nuit des CFF minimiseront les nuisances sonores et les oreillettes qui équiperont les ouvriers éviteront de faire subir le hurlement des alarmes la nuit », rappelle le chef de projet des CFF.

Face aux préoccupations des habitants, l’OFROU et les CFF assurent qu’un suivi régulier sera effectué et que des informations seront diffusées en amont des étapes clés du chantier. Un tout-ménage sera distribué aux riverains dans les semaines à venir. Reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour atténuer l’exaspération d’une population déjà bien éprouvée par les travaux successifs.