Bourg-en-Lavaux: Taux d’imposition 2014 – une augmentation nécessaire
par Raymond Bech, président de la commission des finances | Le débat public du 12 mars dernier à Grandvaux à propos du référendum lancé contre l’augmentation du taux d’impôt communal votée par le Conseil communal a dégagé un point d’entente réjouissant entre les référendaires et la Municipalité: la commune doit investir pour le bien de sa population!
En augmentant le taux d’impôt de 4 points, le Conseil communal a voulu compenser dès 2014 le déséquilibre des finances communales en dotant la commune d’un montant d’environ un million de francs pour lui permettre d’entreprendre sans tarder les nombreux investissements auxquels elle ne pourra pas se soustraire: écoles, routes, infrastructures communales et associatives. Sans cet apport, la commune devra financer la quasi-totalité de ses investissements par l’emprunt, ce qui aggraverait à bref délai le coût de sa dette et par conséquent les charges communales.
Aux yeux du comité référendaire, il n’y aurait qu’à mieux rentabiliser le patrimoine communal (vignes et bâtiments). Bien plus vite dit que fait ! Dans leur argumentaire accompagnant le matériel de vote envoyé aux citoyens, les référendaires reprochent à la Municipalité d’avoir surestimé les dépenses communales 2012 en attribuant «CHF 1,775 mios non budgetés à un fonds de réserve». Incompétence ou ignorance, cet argument est faux et trompeur. Cette attribution était pour l’essentiel destinée à couvrir des charges dues mais pour lesquelles la Municipalité n’avait pas encore reçu les factures définitives. De plus, et à l’inverse, des prélèvements aux fonds de réserve ont aussi été effectués pour plus d’un million de dépenses. Enfin, nous relevons que la commune a bénéficié d’une contribution cantonale unique d’encouragement à la fusion de 1,3 million net et d’un apport extraordinaire d’une succession de près d’un million de francs. Sans ces éléments exceptionnels, la commune aurait subi une perte largement supérieure à 1 million, au lieu d’un confortable bénéfice comme le prétendent les référendaires.
Aucun individu sensé n’a envie de payer plus d’impôts que nécessaire. C’est fort de cette évidence que le Conseil communal a jugé qu’il était de sa responsabilité de demander un effort raisonnable au contribuable. L’augmentation de l’impôt communal de 4 points représente 92 francs pour un couple marié avec deux enfants et disposant d’un revenu imposable de Fr. 50’000.–, ou 247 francs pour ce même couple déclarant un revenu imposable de Fr. 100’000.– (voir tableau).
Est-ce vraiment trop cher payé pour que notre commune puisse rester digne de l’écrin qui l’abrite et pour que ses citoyens continuent à en être fiers ? N’est-ce pas une attitude citoyenne que d’accepter de financer dès aujourd’hui des investissements indispensables et de ne pas les faire payer demain à nos enfants?