Avec mars qui rit, c’est l’effervescence chez les pêcheurs
Tous ceux qui se passionnent pour la nature et l’environnement, savent que la pêche aiguise maintes facultés de l’esprit.
Gérard Bourquenoud | Elle met principalement à l’épreuve le reflexe et l’habileté; en s’y adonnant, l’homme se mesure à des créatures qui vivent dans un autre élément et qui sont plus rusées qu’on ne le pense. La pêche développe aussi la patience; car ce n’est pas en comptant sur la chance que le pêcheur en rivière va réussir dans son art qui demande une pratique assidue, un sens très vif de l’observation et en plus de l’expérience. Pêcher devient une vraie jouissance pour qui parvient à une certaine maîtrise. Celle-ci s’acquiert par une parfaite connaissance du milieu aquatique, de la vie et de l’instinct des poissons, de leur gourmandise et de leur voracité. Un agréable passe-temps, mais aussi une science et un sport par le maniement de la ligne et son lancer, ainsi que le fait de parcourir à pied les bords des cours d’eau. La pêche a toujours joué un rôle important dans les vies des peuples avides d’un poisson frais et de qualité. Peu pratiquée jadis, elle a pris de nos jours un grand essor. Les citadins éprouvent de plus en plus le besoin de s’évader, de revenir aux sources. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à choisir cette détente en plein air, même si le poisson est en régression dans certains ruisseaux et rivières victimes de la pollution ou autres effets de la nature. Ce qui, par contre, encourage la pratique de la pêche à la ligne, c’est l’amélioration des méthodes d’élevage, d’alimentation, de repeuplement des eaux en alevins. De ce fait, le rendement en poisson des cours d’eau a augmenté depuis quelques années. Dans l’ensemble, les pêcheurs prennent aujourd’hui nettement plus de truites qu’autrefois, même si on ne peut récolter que ce que l’on a semé!