Retentissant succès et protocole rodé
Luc Grandsimon | C’est à 13h30, le mercredi 4 février dernier, que les alarmes du pays se sont unies dans un cri hertzien. Un test essentiel pour être sûr de prévenir la population du danger. Mais depuis quand a-t-il été instauré? Quels sont les résultats? Le commandant de la région d’Oron, Patrick Favre, nous explique tout.
Une origine qui remonte au début du siècle dernier
Le 18 septembre 1936, afin de pouvoir alerter en cas d’attaque aérienne, a été mis en place en Suisse tout un réseau de sirènes. Afin de vérifier leur bon fonctionnement, il a été instauré dans les années 70 des tests annuels qui n’étaient, cependant, pas systématiques. Ils le sont devenus à partir de 1988. De 1982 à 1990, le test des sirènes a eu lieu deux fois par an, les premiers mercredis de février et de septembre. Le test devint unique à partir de 1991 suite à une décision parlementaire et au bon fonctionnement général des sirènes. Il est dénombré quelque 8200 sirènes à travers le pays dont, pour le canton, 450 sirènes fixes et 180 sirènes mobiles. En ce qui concerne notre district, qui est composé de 21 communes, il y a 15 sirènes fixes.
Un protocole parfaitement rodé
«Par le passé, il y avait aussi «l’alarme eau» pour les dégâts naturels mais elle n’est plus utilisée actuellement» nous confie le commandant de la région d’Oron, Patrick Favre. «Le son oscillant continu de l’alarme générale est compris entre 250 Hz et 400 Hz pour les sirènes fixes. Il dure une minute et est répété une fois dans les
5 minutes.» Ce test annuel est découpé en trois phases:
Tout d’abord à 13h30, les sirènes sont déclenchées depuis la centrale cantonale. Ensuite à 13h40, les sirènes seront déclenchées à distance par la Protection civile. Enfin à 13h50, elles sont déclenchées manuellement depuis leur emplacement. Une partie des sirènes étaient encore sur l’ancien système infranet mais d’ici à fin 2015 toutes les alarmes devraient finir leur migration sur le système Polyalert. Ce nouveau système date de 2012 dont le projet a été lancé en 2009.
Nous vous rappelons que dans le cas où l’alarme retentit en dehors du test, vous devez écouter la radio, suivre les consignes des autorités et prévenir vos voisins.
Les résultats
Il faut savoir que cette année les conditions climatiques étaient particulièrement rudes pour les 29 personnes astreintes. Les déclenchements manuels les ont fait affronter une hauteur de neige de 120 cm par endroit sans compter le froid glacial des -3,5 degrés en journée!
Heureusement la population peut toujours compter sur ces personnes qui ont dû accéder pour certaines sirènes en raquettes. Un travail difficile mais rondement mené par toute l’équipe.
«Pour le canton, 95,5% des sirènes fixes et 97,2% des sirènes mobiles sont opérationnelles. Il semblerait qu’il y ait des signes de faiblesse sur l’ancien système (infranet).
Pour ce qui est des 21 communes, sur les 15 sirènes fixes, seule une n’a pas émis de signal en raison de sa migration sur le principe de Polyalert. Les 5 sirènes mobiles ont toutes fonctionné correctement.»