Belmont – Chiffres rouges, budget 2026 déficitaire de 1,4 million
Conseil communal du 4 décembre
Jeudi 4 décembre, le Conseil de Belmont a voté et accepté le budget 2026. C’est rouge ! Le déficit prévu pour l’an prochain s’élève à CHF 1.4 million. Selon le message de la Municipalité, « Cette situation est due à une croissance des charges plus rapide que celles des revenus », comme aurait dit Monsieur de la Palisse.

28,7 millions de charges pour l’an prochain, 27,4 millions de produits. Différence : perte de 1,4 million. Pas de panique, elle est épongée par les réserves. Mais attention, c’est la troisième année consécutive déficitaire. Du côté des autorités, on se dit confiant : « Il devrait y avoir un retour à l’équilibre ces prochaines années, grâce à une stabilisation des charges et à une croissance des recettes fiscales avec l’arrivée de nombreux contribuables dans les nouvelles constructions prévues sur le territoire communal (Arnier III, Rueyres 2, PACom). » Les immeubles ne sont pas encore construits et il est trop tôt pour chanter victoire comme le remarque un conseiller.
La Municipalité sera confrontée à moyen terme à des choix importants pour maîtriser l’évolution des charges. La priorisation des investissements sera essentielle. Pour 2026, le coût du programme d’investissements est estimé à 9,3 millions pour une capacité d’autofinancement de un million, ce qui signifie que la commune devra emprunter près du 90 % des coûts du programme. Pour ne pas faire trop augmenter la dette, la Municipalité se concentra d’abord sur les investissements les plus importants. Elle n’exclut pas de reporter certains projets à la prochaine législature si nécessaire.
L’endettement prévu fin 2026 est estimé à 23,5 millions. C’est encore supportable mais il pourrait s’accroître de 2 à 10 millions de francs en fonction de la réalisation d’investissements majeurs. La CoFin recommande à la Municipalité de ne pas accroître la dette par des montants aussi importants et de repousser les préavis, si possible. A noter que le plafond de la dette pour la législature actuelle a été fixé à CHF 41 mios. On en est encore loin. Quels que soient les scenarios d’investissement retenus par la commune, la dette se situe donc bien en dessous de ce plafond mais la prudence reste de mise.
Plus de charges, moins de revenus : quels sont les postes qui grèvent à ce point le budget ? Il y a d’abord la prudence municipale. Le budget anticipe une collecte de l’impôt en 2026 inférieure de CHF 2.3 mios à l’impôt collecté en 2024. Le renouvellement de deux emprunts augmente la charge d’intérêts de CHF 40’000.-. La charge de la péréquation augmente de CHF 334’000.- calculée sur la base des comptes 2024. La participation aux déficits du trafic régional et des transports lausannois (TL) augmente de CHF 217’100.-. La révision du règlement sur les transports scolaires implique un élargissement des prestations et une augmentation des charges évaluée à CHF 126’410.-. Incertitudes aussi du côté des coûts et des charges suite à l’externalisation de la petite enfance à la Fondation de l’enfance et de la jeunesse (FEJ). Cette opération a entraîné une modification de la structure des charges et des revenus : une réduction des charges salariales et des revenus liés aux participations parentales, et d’autre part, une augmentation des charges liées à la participation de la commune aux frais d’exploitation de la FEJ.
Tout compte fait et suite aux recommandations de la Commission des finances, le Conseil accepte le budget tel que présenté.
En fin de séance, la syndique Nathalie Grenier a rendu un bel hommage à Jean-Claude Favre, municipal, démissionnaire. Elle a accueilli et souhaité la bienvenue aux jeunes ayant eu 18 ans cette année et aux nouveaux naturalisés. Elle n’a pas oublié les 1100 salamandres tachetées qui vivent sur les communes de Belmont et Lutry dans les buissons, les bords de route et les lisières des forêts du stand de Volson. Un programme de protection a été mis en place pour sauvegarder les salamandres : crapauducs et pose d’une barrière à amphibiens de part et d’autre de la route.


