Courrier des lecteurs
Scandale au port de Pully !
Pierre Jeanneret | La pose d’horodateurs aux deux parkings du port de Pully, ainsi que dans tout l’espace jouxtant la piscine municipale – limitant de surcroît le stationnement à 4 heures – a choqué beaucoup de monde, à juste titre. La seule justification serait que ces places sont « squattées » par des automobilistes voulant se rendre à Lausanne sans s’acquitter d’une finance de parcage. Or, il ne nous semble pas que ce soit réellement le cas. Ou alors qu’on nous le prouve !
Il faut d’abord se rappeler du fait que tout un chacun ne possède pas une villa avec jardin au bord du lac, avec accès direct à celui-ci, débarcadère privé et si possible yacht… Concernant la piscine, les personnes qui la fréquentent paient déjà un droit d’entrée. Or c’est le cas de nombreuses familles avec enfants, qui y passent volontiers la journée, dans un beau site comprenant plusieurs bassins destinés à tous les âges. Le nouveau temps de parcage est donc manifestement trop court.
Il en va de même du parking qui se situe à côté du « petit train » et du magnifique espace de jeux (une belle réalisation communale), qui font le bonheur des enfants et de leurs parents. Nous pensons notamment à celles et ceux qui vivent dans des locatifs et disposent souvent d’un revenu modeste. Tout le monde ne peut pas se déplacer avec sa progéniture et ses affaires de bain ou de pique-nique à vélo électrique ! Ni avec les transports publics, dont certes il faut encourager l’usage. Je n’hésiterai donc pas à qualifier d’antisociale la malheureuse décision de faire payer l’accès aux rives du lac. Il faut espérer que ce scandale soulèvera l’indignation de nombreuses personnes, qu’au minimum la Municipalité de Pully étende le temps de parcage à 6 heures sans augmenter les prix. Et, encore mieux, que les autorités communales reviennent en arrière, tout en gardant un contrôle sur un usage éventuellement abusif de ces parkings publics, et maintiennent le libre accès aux bords du lac pour tous et toutes, à tous les âges.