« Être avec les animaux » – Nos bêtes et nous
Un documentaire de Salomé Pitschen
Colette Ramsauer | Qui n’a jamais dit de son chat, son chien, son cheval, d’une de ses vaches, qu’il ne lui manque que la parole ? Le film de Salomé Pitschen nous amène à mieux comprendre la manière de communiquer avec nos amis les animaux. Alors qu’actuellement le spécisme voit s’amplifier leurs droits, la démarche de la réalisatrice est d’un intérêt tout particulier. Mais gare aux dérapages !
Expérience personnelle
La cinéaste filme ses propres tentatives avec sa chienne Bina. Elle en apprendra plus qu’elle ne pouvait l’imaginer sur l’animal et sur elle-même. Tout au long du tournage, elle nous présente chiens et chevaux ainsi qu’une étonnante chèvre, montrant leur manière de communiquer avec l’humain. Afin d’explorer les différentes formes de communications existantes, elle s’adresse à des spécialistes.
Rencontre avec des passionnés
Aux chuchoteurs animaliers d’aujourd’hui, des personnages passionnés, convaincus que la communication avec l’animal est bénéfique pour celle des humains entre eux :
• En Suisse d’abord chez une thérapeute de la région zurichoise, Monica Obi qui pratique avec succès le Shiatsu sur sa chienne Indo et sur Bina.
• Puis en Angleterre, où elle rencontre James French fondateur de la Trust Technique et ses chevaux. Il explique comment nous avons perdu la capacité de ressentir l’animal.
• A Londres, elle obtient un avis plus scientifique, à l’écoute de Rupert Sheldrake, biologiste et auteur dont les écrits se concentrent sur la télépathie en général plus particulièrement sur le concept de « résonance morphique » adoptée par la spiritualité New Age de Pénélope Smith, pionnaire dans le domaine de la communication entre les espèces. En Arizona, la réalisatrice va à la rencontre d’une adepte de Pénélope Smith, Maia Kincaid, douée d’un pouvoir de télépathie à très grande distance, usant de skype pour Bina. Ce qui soulève quelques doutes.
Retombons sur nos pattes
Salomé Pitschen nous emmène à plusieurs reprises à Rapperswil, au Cirque Knie, où Maycol Errani dresseur de chevaux nous présente Hermès, un superbe Frison. Le maître d’écurie nous parle de sa passion, du respect envers l’animal. Plus pragmatique, il avoue ne pas croire à la télépathie. A l’instar de son beau-père Freddy Knie Junior, il fait remarquer qu’aujourd’hui dans les cirques, les dresseurs sont sur le bon chemin pour mieux comprendre les animaux. De belles images nous montrent des paysages verts d’Angleterre et ceux rocheux d’Arizona, le « murmure » des oiseaux, la splendeur des fonds marins, où poissons et dauphins fonctionnent à la manière des humains.