Georges Locher  |  «Oron Classics», pour le dernier concert de cette saison musicale, a le plaisir de vous proposer d’entendre Philippe Huttenlocher Baryton, accompagné au piano par Veronica Kuijken, interprétant «le Voyage d’hiver» de Schubert.

Après des études de violon et plusieurs années d’orchestre, Philippe Huttenlocher étudie le chant avec Juliette Bise et remporte un premier prix avec félicitations du jury. Michel Corboz l’engage aussitôt comme soliste à l’Ensemble vocal de Lausanne avec lequel il enregistrera de nombreux disques. Il assurera la partition de baryton lors de la création mondiales de «Et la vie l’emporta» de Frank Martin.

Tout au long de sa longue carrière, il collaborera avec les plus grands musiciens et chef de son époque comme Helmut Rilling, S.Celibidache, W.Sawallisch, A. Previn, Dutoit, A. Jordann, D. Barenhoim, et encore bien d’autres. Il a chanté sur les scènes du monde entier. Et, plus près de nous, n’oublions pas son Bacchus de la Fête des Vignerons en 1999, avec une musique de Jost Meier.

Pianiste et violoniste, Veronica Kuijken a étudié à Bruxelles, Londres et Zurich. Membre du Gustav Mahler Jugendorchester en 1997, elle continue actuellement ses activités violonistiques en quatuor à cordes avec Sigiswald, Sara et Wieland Kuijken. Elle a enregistré de nombreux disques dont les quatuors de Debussy, Schumann, Beethoven op. 59, et le quintette avec deux violoncelles de Schubert Au piano, en récital avec des chanteurs renommés comme Stephan Genz, Stephan MacLeod. Avec sa sœur Marie, elle a gravé un disque d’œuvres pour 2 pianofortes et pianoforte à 4 mains de Mozart. Depuis 2004, elle exerce sa passion de pianiste-accompagnatrice à la Haute Ecole de Musique  de Lausanne.

Franz Schubert

est né à Vienne en 1797 et il est mort en 1828 à 31 ans, dans cette même ville. D’ascendance morave et silésienne, il est, avec les Strauss de la valse, le seul Viennois natif de tous les grands musiciens du siècle. Durant sa grande carrière publique, il a composé plus de 600 lieder.

Winterreise (Voyage d’hiver)

Les proches de Schubert ont vécu avec angoisse la phase profondément dépressive traversée par le compositeur au début de 1827, au terme d’une période de latence créatrice. En février, le musicien s’attaque aux douze poèmes de Wilhelm Müller qu’une revue vient de publier sous le titre de Voyage d’hiver. La mort de Beethoven (le 26 mars) le bouleverse, et il faut attendre l’automne pour le voir capable de se remettre au travail. Il découvre alors un autre recueil des oeuvres de Müller, où le Voyage d’hiver se trouve augmenté de douze nouveaux poèmes. Chacun des poèmes du premier cycle  mettent en scène le même errant, le même Schubert désespéré s’exprimant résolument à la première personne. Dans la seconde partie, les lieder s’organisent davantage, par le plan tonal notamment.

Le concert est complété par une partie «gustative» en présence des musiciens, avec «Un apéritif – dînatoire – vins inclus» préparé par «La Chenille Gourmande», servi dans la cour intérieure du Château. Pour des questions d’organisation, réservation vivement recommandée auprès de : georges.locher@locher-energie.ch ou par tél 079 241 07 14, merci.