Entre nous
Précurseur et modèle, Lausanne Région, qui vient d’avoir son assemblée générale, devrait « ad minima » être source d’inspiration. Par-delà les frontières administratives, l’approche est résolument régionale, et par essence, intercommunale. Loin des querelles de clocher, il est permis de parler de géopolitique et des liens qui unissent telle ou telle région. Qu’il soit question de culture, d’agriculture ou de viticulture, certaines régions sont très typées et se rassemblent naturellement sous une étiquette. Chez elles, la frontière politique ou administrative ne fait plus sens. La rivière ou la colline, la pente ou le méplat représentent la délimitation réelle et induisent un sentiment d’appartenance. Mais même cette logique ne l’est plus. Les projets unissent les communautés. A l’heure actuelle, tous globalisés, c’est moins la rivière ou la colline qui nous définissent que les projets plus larges de mobilité, d’activité ou d’environnement. Et à ce moment-là, il s’agit d’avoir une vision claire, de communiquer puis de décider avec toute la transparence nécessaire. Réunir les forces par-delà les clochers tout en gardant son identité propre est le Graal vers lequel chaque région tend et se sent vivre tout en consolidant ses fondations. Mais cela peut représenter une gageure. Projets de société, modèles d’affaire, habitudes, usages et coutumes, même l’enseignement de la langue fait l’objet de fortes volontés de changements. Ni pour ni contre, bien au contraire, il ne s’agit pas ici d’ériger des dogmes ou de maintenir une position hiératique de « vrai sacheur de vérité » mais d’observer, constater, penser et agir. Un ange passe… Une action qui semblait logique, puis évidente en son temps, a fait son chemin, rattrapé par l’obsolescence. Un modèle de société efficace, une façon de fonctionner performante ont donné naissance à autre chose. Du neuf, de l’inattendu, du rêvé, une surprise. Du renouveau tout aussi logique, mais pas encore évident.