Aparté
Douce lumière rasante qui entre par la fenêtre et frotte la table où l’ordinateur est posé. Un temps… Le chat qui se faufile depuis la table, derrière l’écran, avec d’improbables contorsions pour atteindre son lieu fétiche, le radiateur.
C’est l’automne, temps incertain, ni froid, ni chaud, ni début, ni fin, juste un passage.
Quelques éternuements et quelques mouchoirs plus tard, la réflexion revient. Petites manifestations corporelles, confirmant le changement de saison, et qui réveillent à nouveau la raison : Oops ! j’ai rêvé… ou plutôt, j’ai goûté à un de ces petits moments d’absence et d’extase.
Evénements mineurs de la vie humaine et pourtant moteurs du quotidien.
Ces petites choses « inutiles » sont le sel d’une journée et, mises bout à bout forment une semaine, un mois et, peut-être, une vie.
A côté, il y a d’importantes batailles en cours : l’élection d’un(e) géant(e) qui pourrait semblerait-il avoir une influence sur nos vies ; le difficile et annuel choix de l’assurance maladie obligatoire, ma forme tiendra-t-elle encore un an ou aurais-je besoin de soins ?… ; le nucléaire et l’énergie durable… nombre d’enjeux qui dépassent de loin le cadre de notre quotidien et sur lesquels il faudra bien avoir un avis et prendre une décision.
Nous sommes là bien loin de l’état contemplatif de ces petits bonheurs, mais… Tiens ! Voilà déjà le soleil qui se couche et les nuages qui se colorent… un temps… j’ai à nouveau goûté un de ces petits moments de délicieuse absence où la raison se fige.
La vie comme un journal, de petits temps en petits moments, les pages de votre hebdomadaire se tournent à l’envi : ici, du festif, là, une opinion, ici encore, un retour sur un parcours toujours vaillant de nonante ans, et là une simple réunion communale. Que de choses que vous ne trouverez que dans un journal de proximité, des choses que vous, lecteur, avez à cœur de partager, ou que nous, journal, vous avons demandé de bien vouloir présenter.
La passion pour ces petits morceaux de vie, c’est ce qui anime l’équipe du Courrier et que nous continuons à relater.