Terre-mère ?
Notre rapport à la terre a, de tout temps été d’actualité, peut-être encore un peu plus en ce début de siècle avec la vague verte, mais l’humain s’en est toujours nourri. D’abord comme chasseur-cueilleur ne faisant que prélever ce dont il avait besoin puis en se sédentarisant et en cultivant la terre, l’agriculture s’est appropriée le sol. La démographie galopante a fait le reste et nous en sommes actuellement à réguler chaque centimètre carré pour en définir l’usage exclusif. Urbaines ou agricoles, les parcelles sont définies précisément, et pour des années elles sont gelées. La population pourtant évolue rapidement. Les villes autrefois si attractives par leur économie diversifiée et l’activité frénétique qui s’y déroulait ont provoqué un exode qui a été fatal à nombre de communautés rurales tout en dépeuplant les campagnes. Le mouvement s’est maintenant inversé et nous ne pouvons parler d’exode urbain mais bien plus d’extension urbaine. Les activités agricoles s’étiolent, coûtent de plus en plus cher à maintenir quand ce n’est pas la succession naturelle qui est entravée. La population suisse croît, c’est un fait et c’est même un souhait de l’économie nationale. La croissance permanente est devenue une nécessité et bien malin le chef économiste qui trouverait une solution d’évolution du PIB sans y intégrer l’augmentation de la main d’œuvre idoine… Après le progrès de l’ère industrielle, nous sommes confrontés à une ère technologique. Les algorythmes remplaceraient l’humain. Contrairement à la première qui demandait de la main-d’œuvre, celle-ci s’en passe et l’humain n’est qu’à peine relégué au rang de pilote. Un futur trouble qui a fait nous demander où en était la paysannerie dans notre district. Un reportage à découvrir dans cette édition.