La STEP/Station d’Epuration) VOG La Verna à Ecublens (FR) va entamer sa série de travaux dans le courant de la fin de cette année afin de pallier l’augmentation de la population toujours croissante de la région, rappelez-vous  notre édition du 17 avril dernier.

La STEP a été mise en service le 18 janvier 1991. Aujourd’hui, elle traite les eaux usées de 18’000 habitants raccordés des 15 communes de l’Association intercommunale VOG (13 FR et 2 VD). Cette série de travaux, nécessaires, va durer près de deux ans. Ce sont des kilomètres de câblage, de nouvelles infrastructures et bassins qui vont commencer et se profiler tout au long des prochains mois. Un travail important qui pourrait bien causer quelques désagréments d’exploitation. Alors que nous, et quand je dis nous je parle bien sûr de nous les habitants des 34 villages de la région d’Oron raccordés à la STEP, nous transmettons personnellement chaque jour environ 175 litres d’eaux usées qui y sont traitées.
Il n’y aura pas d’interruption, nous avons l’obligation de ne pas traiter les eaux différemment, nous indique Pierre-André Maillefer, chef d’exploitation. Des travaux ont été déjà effectués à la Verna en 2010 et sans porter préjudice à aucun habitant ou village. Ceux qui vont débuter prochainement vont être faits en parallèle afin que la STEP puisse continuer à traiter les eaux usées quotidiennement. Car pendant que l’on crée une nouvelle installation, l’autre doit continuer à fonctionner.

Procédure de migration et fonctionnement de la STEP
Le rôle de la STEP est de retirer les matières organiques, les déchets, les huiles et les matières sableuses contenues dans les eaux usées lorsque l’on tire la chasse ou encore quand nous déversons des eaux que nous avons souillées. Ces eaux usées arrivent et entament ensuite un voyage à travers des canalisations, des bassins. Elles sont soumises à des traitements et des tests tout au long de leur parcours avant d’être rejetées dans un cours d’eau.
L’eau usée arrive à la Verna et entame son traitement. Elle passe au travers de tamis qui permettent de récolter des déchets de tous ordres. Ces déchets sont ensuite lavés, compactés dans le nouveau complexe qui a été construit en 2010 pour être ensuite incinérés avec les ordures ménagères. L’eau passe dans un procédé de dessablage et de déshuilage. Les matières sableuses coulent au fond du bassin d’où elles sont retirées. Le sable pollué de métaux lourds ou de matières organiques, doit être lavé sur place et ensuite amené en décharge bioactive. Les huiles végétales qui flottent sont quant à elles récupérées pour être dégradées par incinération ou codigestion. La décantation primaire, qui va avoir un nouveau bassin supplémentaire pour compléter les deux existants déjà en fonction, traite l’eau qui est encore boueuse. Les particules en suspension se déposent au fond du bassin. La boue récupérée est tamisée puis acheminée vers un digesteur.
Vient ensuite le traitement biologique. Les substances organiques biodégradables sont mangées par des micro-organismes. De l’air est injecté dans le bassin pour leur permettre de se multiplier et d’être actifs. Les deux bassins restant en fonction pour le moment, la STEP va donc construire deux nouvelles lignes de traitement biologique de plus grande dimension afin de pouvoir répondre aux besoins de la population et qui offrira un traitement supplémentaire à l’eau usée en transformant les nitrates en azote gazeux avant qu’ils ne rejoignent l’atmosphère. L’eau est finalement introduite dans un dernier bassin pour une décantation secondaire avant son retour à la nature. Le décanteur permet de séparer de l’eau les restes de boues et de micro-organismes et lorsqu’elle est clarifiée, elle est rendu à un cours d’eau, la Broye.

Antonio Costa