Sécurité
par Jean-Marc Genton, député PLR Forel (Lavaux) | En effet ces nouveaux avions doivent remplacer les Tigers, âgés de plus de 35 ans, qui ne sont plus adaptés aux besoins actuels. En effet, ils restent cantonnés à des missions de défense aérienne de jour et par beau temps, du fait des faibles capacités de leur radar de bord incapable de détecter et d’engager des cibles volantes à basse altitude. Il n’y a pas besoin de faire de grandes comparaisons pour se rendre compte que tout évolue en 35 ans (voiture, camion, tracteur, téléphone, ordinateur, TV, etc.).
Le Tiger est en fin de vie. Il y a déjà plusieurs années qu’aucun nouveau pilote n’est formé sur cet appareil. Il faut donc les remplacer et vite, car le FA18 vient également sur l’âge et les forces aériennes prévoient son changement en 2025. Ils auront à cette date plus de 28 ans. Il reste donc moins de 10 ans pour construire et surtout former nos pilotes afin de posséder une flotte aérienne rôdée pour 2025. Cette formation, exigeante, ne peut pas se faire en un coup de baguette magique; il faut du temps et notre espace aérien doit être protégé, afin de garantir la sécurité de notre population contre une menace qui n’est pas connue, mais qui peut survenir à n’importe quel moment. Les exemples ne manquent pas, il suffit de regarder ce qui se passe ou s’est passé dans le monde, ne serait-ce que dans une zone «proche» de nous. L’Ukraine ou le Liban sont des exemples marquants. Le Liban n’était-il pas, il n’y a pas si longtemps encore, la Suisse du Moyen-Orient ?
La Suisse a besoin d’une armée forte. La menace est toujours présente et bien que n’étant pas seulement aérienne, il serait déplorable de ne pas accepter cet achat indispensable. Si par malheur un refus devait sortir des urnes, cela donnerait un signe fort aux mouvements antimilitaristes, tel le GSsA. Les formations politiques qui refusent cet achat sont sur le fond contre l’armée, sans vouloir vraiment l’affirmer, et soutiennent directement le GSsA qui reste bien discret pour cette votation. Ce seront pourtant les mêmes qui viendront se plaindre lorsqu’il y aura des pertes d’emplois dans les régions où l’armée est présente.
Une armée sans forces aériennes est comparable à une maison sans toit; quant au financement de cet achat il représente 14 centimes sur 100 francs dépensés par la Confédération (parole du Conseil fédéral), ce qui vous en conviendrez reste minime.
En conclusion, cette votation demande au peuple suisse de se prononcer sur l’avenir de notre armée, car sans forces aériennes, cette dernière n’a plus de raison d’exister. Les dernières votations ont toujours soutenu notre armée, il est temps de ne pas se tromper de combat. Votons oui au Gripen, notre sécurité en dépend.