Reprise…
L’usine à rêves et la fabrique à souvenirs ont fermé. Les estivants ont été congédiés et la plupart sont déjà de retour sur le dur chemin de la réinsertion. Les douces habitudes prises lors de cette trêve estivale seront bien vite remplacées par celles de la trépidante vie professionnelle… mais, hé ! ho !… dou-ce-ment…!
Depuis longtemps déjà le rythme scolaire impose celui de la vie de la société. S’il est pourtant vrai que l’adulte actif ne jouit pas d’autant de vacances que ces chères petites têtes blondes, les interruptions de la vie professionnelle sont pourtant la plupart du temps synchronisées. De là à ressortir le poncif de l’Enfant-Roi, il n’y a qu’un pas… mais le souverain n’est pas celui que l’on croit.
De toutes les périodes de l’année, l’été est une période remarquable. Dans certains pays, il impose jusqu’à la fermeture des bureaux, des commerces, et interdit toute activité pendant les heures les plus chaudes sous peine de liquéfaction. Nous avons tous pu le constater, le moindre effort sous la canicule qui nous a assaillis depuis le mois de juin nous a demandé une énergie et une volonté hors pair. Dès lors quoi de plus naturel que de s’installer à l’ombre, près de la fontaine et attendre que ça passe… Est-ce si étonnant que la majorité des pays de cet hémisphère soit tombée d’accord sur le principe de la trêve estivale? Pure question de
rendement ou irrépressible envie de se la couler douce ?… La question ne se pose plus, le rythme est pris et ce n’est certainement pas le réchauffement climatique qui y changera quoi que ce soit…
Mère Nature nous impose ses règles et continue à régir. Dans notre douce contrée, elle se comporte comme une bienveillante souveraine en nous procurant ses bienfaits avec largesse: plans d’eau et montagnes sont colonisés chaque année pour notre plus grand plaisir, nous faisant parfois oublier à qui l’on a affaire. Dans d’autres régions la nature s’étale dans toute sa puissance et sa majesté et par une secousse ou un simple changement météorologique nous remet à notre place…
Dans ces contrées, l’idée de «protéger» la nature n’effleure personne et fait plutôt discrètement sourire l’autochtone à l’idée de David protégeant Goliath !
Nature et culture se partagent le gâteau. Parfois, cela fait du bien d’avoir pris des vacances et d’être de retour dans la contrée…