Questionner l’avenir de notre système scolaire !
Romain Richard | Une APE, c’est quoi ?
C’est une association regroupant les parents des élèves d’un établissement scolaire. Elle leur permet d’avoir un contact direct avec les enseignants, la Direction de l’école mais également les autorités. Les parents peuvent ainsi avoir un rôle plus important à jouer dans le domaine scolaire et relayer à qui de droit leurs propositions, inquiétudes et projets.
Au niveau vaudois, la faîtière des APE du canton regroupe quelque 4500 familles et 43 APE locales. Pour Oron-Palézieux, le nombre de membres s’élève à 43.
Rappelons encore qu’une association de parents d’élèves est un organe laïc et apolitique.
Les formalités
La soirée a commencé par une assemblée générale (AG) lors de laquelle les membres du comité ont été réélus. On notera l’arrivée d’une nouvelle venue, Denise Leuba. Mme Leuba participe également, au sein de l’APE-Vaud, à la rédaction du journal mensuel «bulletin».
Cette AG a également permis de faire un rapide bilan des activités de l’association.
A titre d’exemple, l’APE Oron-Palézieux décerne en fin d’année, lors des promotions, un prix à un élève, dans des domaines comme la lecture ou le sport. On retiendra également la création d’un site internet «www.ape-oron-palezieux.ch».
Place à la conférence
Après une AG rondement menée, les membres de l’APE ont organisé une conférence-débat sur la thématique de «l’accueil parascolaire et la journée continue». Cette dernière a été présentée par la présidente de l’Association vaudoise de parents d’élèves, Barbara de Kerchove. A cette occasion, elle a dressé un bilan de la situation, a présenté les bases légales ainsi que les différents enjeux.
Contexte complexe et en pleine évolution
L’accueil parascolaire (UAPE, cantine, restaurant scolaire, APEMS, espace pique-nique, réfectoire…) et la journée continue (enseignement et encadrement extra-scolaire coordonnés sur l’ensemble de la journée) sont au croisement de multiples champs de compétences.
Légalement parlant, c’est bien les trois niveaux de notre système fédéraliste qui sont concernés.
Par exemple, au niveau vaudois, l’art. 63a de la Constitution intitulé «école à journée continue» stipule qu’«en collaboration avec l’Etat et les partenaires privés, les communes organisent un accueil para-scolaire surveillé, facultatif pour les familles, sous forme d’école à journée continue dans les locaux scolaires ou à proximité, pendant toute la durée de la scolarité obligatoire».
Il faut également prendre en compte la Loi sur l’accueil de jour des enfants (LAJE) et la Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO) pour ne citer qu’elles.
Au niveau communal, diverses compétences telles que la gestion des bâtiments scolaires (collèges, cantines, salles de gym, etc.), des transports et encore des devoirs accompagnés entrent dans l’équation.
Bilan et perspectives
A notre échelle, l’établissement d’Oron-Palézieux compte environ 760 élèves répartis dans trois communes (Maracon, Essertes et Oron). La situation géographique des collèges sur le territoire et leur grand nombre (11) posent de nombreux problèmes d’organisation (transports essentiellement). Ceci explique en partie les raisons qui font que l’offre parascolaire est relativement restreinte dans notre région.
L’absence d’un conseil d’établissement freine également la réflexion au niveau des solutions à apporter.
Cependant, avec la construction du futur collège à Oron-la-Ville (dans 3-4 ans), la commune pourra répondre à une partie de cette problématique via la mise à disposition de nouveaux locaux plus adaptés.