Piano e lontano
Petit avant-goût de printemps ces derniers jours. Serait-ce à dire que nous en avons fini avec les frimas et autres grattages de pare-brise, rien n’est moins sûr…
Néanmoins, l’esprit est déjà réchauffé et les projets de douces soirées en extérieur se précisent. Nous pouvons d’ores et déjà sortir les agendas et réserver quelques dates printanières grâce à la programmation de divers festivals locaux. Certaines sommités des arts et de la culture mondiale ont choisi de passer quelques jours dans notre région pour nous faire partager leurs inspirations et leur excellence. Nous n’allons certainement pas bouder ce plaisir ni non plus les contredire d’avoir choisi cet écrin pour y présenter leurs dernières œuvres. Cela promet de bien belles soirées en perspective…
Après une belle hibernation au coin du feu, la préparation des vacances n’est pas en reste non plus. S’il a été difficile de s’imaginer des climats tempérés sous nos flocons quotidiens, cette dernière semaine a certainement fait fondre cette barrière et permis à nos rêves d’atteindre un semblant de réalité. Qui une plage, qui un sommet, l’un un désert, l’autre un bateau, chacun selon ses désirs et tous avec une envie grosse comme une photo dans un portefeuille. Cette photo que l’on regarde à la sauvette lorsque l’on a besoin de se redonner du cœur à l’ouvrage, cette photo qui promet des jours enchanteurs… Un nano but annuel, un mini-projet qui porte en lui seul l’énergie et le souffle qui nous permet de nous transcender. L’espoir matérialisé.
Pour l’heure, sachons apprécier jour après jour ce qui nous est offert. Certes, nous ne vivons pas la vie trépidante d’une métropole où il est de bon ton de se pavaner parmi les nouveautés qui se succèdent à un rythme effréné et à n’importe quelle saison… il semblerait qu’à ce rythme la nature elle-même s’essoufflerait. Non, nous vivons un pays où les nonagénaires fleurissent et où l’environnement garde encore un semblant de pouvoir. Celui de nous obliger à rester près du feu en hiver pour ensuite nous permettre de nous réjouir du lent retour des bourgeons en imaginant le temps des cerises… Comme dirait un pianiste de mes amis, chi va piano va sano e lontano.