Mézières – Bel anniversaire Jacques Porchet !
Cet après-midi d’hiver sentait déjà le printemps
Martine Thonney | Le 20 janvier 2022 a vu apparaître un nouveau nonagénaire en la personne de Jacques Porchet. A l’évocation de ce nom, maître prim’sup, syndic et banquier viennent à l’esprit ! Reprenons dans l’ordre des choses quelques éléments que le jubilaire a partagés lors de notre rencontre sympathique et pleine de rebondissements dans son coquet appartement de Mézières.
Il est né à Corcelles-le-Jorat le 20 janvier 1932 après un frère Georges âgé de six ans. Sa maman Aline née Ramuz et son papa Jean-Louis étaient paysans. Jacques a fait ses classes primaires à l’école du village, puis s’en alla à Mézières en prim’sup.
L’instituteur d’alors était William Maulaz qui a marqué les esprits d’une cohorte d’adolescents. Les trajets se faisaient à vélo par tous les temps et ils en étaient ravis; c’était le début de l’indépendance ! A seize ans, Jacques hésita (pas longtemps) entre les examens d’entrée à l’Ecole de Commerce ou ceux de l’Ecole Normale. C’est à la place de l’Ours qu’il fit son Ecole Normale dans une classe de jeunes hommes puisque les entités mixtes n’étaient de loin pas d’actualité.
Parallèlement, Jacques ayant terminé son catéchisme, fit partie des Jeunes Paroissiens de Montpreveyres-Corcelles. Là aussi, la bicyclette était le moyen de locomotion idéal; le jubilaire m’a affirmé qu’ils étaient les rois de la petite reine… Dans cette équipe de jeunes se trouvait une certaine Claudine Meylan qui avait « électrisé » Jacques. Je n’invente pas! Ils se marièrent.
Après leur premier poste d’enseignant à Apples pour Jacques et au Mont pour Claudine, ils arrivèrent à Mézières. Le poste de maître prim’sup fut pour lui. La famille s’agrandit avec la naissance de Christine en 1956 et d’Isabelle en 1958. Dans le village, il y avait déjà à l’époque deux agences bancaires dont l’une était à remettre et c’est Jacques qui succéda à Albert Cavin, devenant ainsi caissier à temps partiel de la Raiffeisen. Il siégea au conseil de paroisse, au Conseil communal, à la municipalité et fut élu syndic. Avec Claudine, ils marchèrent de long en large et en travers dans le canton du Valais; c’était le lieu privilégié de leurs vacances. Ils se réjouissaient des concerts de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, des spectacles au Théâtre du Jorat, des soirées villageoises et pour lui l’Abbaye de Corcelles le ramenait vers ses racines. Jacques et Claudine ont eu le bonheur d’être grands-parents d’Adrien, eux qui avaient eu le grand chagrin d’avoir perdu leur fille aînée d’un cancer à l’âge de 8 ans. Devenu veuf en 2018, Jacques poursuit sereinement son chemin entouré de sa famille, de ses amis et connaissances.
Le 20 janvier au domicile d’Isabelle et de son mari, Patrice Guenat, syndic, Muriel Préti, municipale, Valérie Pasteris, secrétaire municipale et Nicolas Merminod, pasteur ont entouré et gâté le jubilaire. Le monde a été fait et refait et cet après-midi d’hiver sentait déjà le printemps.