L’histoire de nos villages: Vulliens et Vuibroye
Vulliens
Claude Cantini | On a découvert à Vulliens des restes humains de l’époque gallo-romaine. Dès le XIIe siècle, c’est le centre d’une importante seigneurie qui comprenait aussi Mézières, Les Cullayes, Vucherens, Carrouge et Ropraz. La famille qui possédait cette seigneurie avait adopté, comme c’était souvent le cas, le nom du village : de Vulliens, vassaux des de Savoie. Vers 1370, la seigneurie passa par mariage aux Genève-Lullin, et dans la deuxième moitié du XVe siècle, les Pernet et les de Mestral feront une brève apparition, avant que les Genève-Lullin ne reprennent vite les choses en main.
Etant donné la forte opposition des villageois au nouveau régime, les Bernois confisquèrent leurs terres en 1536 ; cependant elles leur furent restituées en 1552 et ils les gardèrent jusqu’en 1611, l’année du partage de la possession entre les Villarzel (qui se fixeront au Sépey, détaché avec Bressonnaz-Dessus de l’ensemble) et les Tavel pour la plus grande partie. En 1734, une dame de Tavel, mariée Chandieu, vend la propriété, à l’exclusion du château, à divers particuliers tout en gardant le titre. Ce dernier sera repris en 1743 par des de Senarclens.
L’église paroissiale, classée, est connue dès 1228. Le nom du hameau du Sépey, devenu petite seigneurie en 1611, comme nous l’avons vu, est mentionné dans un document de 1250. La seigneurie passera une fois de plus par mariage aux Clavel de Ropraz vers 1670. Elle a bénéficié d’une autonomie communale, couvrant quelques autres hameaux contigus, jusqu’en 1798. Au XVIIe siècle, le Sépey comptait trois familles dépendantes pour un total de dix-sept habitants. En 1759, les héritières Clavel, mariées de Crousaz et Porta, vendirent le domaine au pasteur Barthélemy Burnand, dont les descendants, désormais sans seigneurie, partageront le domaine avec les de Cérenville en 1846.
Le château, en réalité maison de maître, a été édifié dans la première moitié du XVIIe siècle. L’école est de 1828. L’ancienne auberge de 1905 comportait un poids public. Un moulin avec scierie, de 1770 environ, est signalé à Bressonnaz. Une maison d’habitation à En Bressonnaz-Dessus date de 1785.
Quant aux fermes (au nombre de vingt et une au moment du recensement porté à terme en 1997), une aux Brets date de 1650 et huit autres sont de 1742 (au Champ-de-l’Epine), 1761 (au Champ-du-Clos), 1769 (au Chanet), 1775 (à La Pérille et aux Sept-Poses), 1780 (au Sépey), 1786 et 1787 (au Bourg-Dessus), 1789 (En Bressonnaz-Dessus), 1793 (au Clos-de-la-Cure), 1795 (En Verdo) et 1798 (à La Cornia). Enfin, sur 33 maisons, 18 sont également du XVIIIe siècle : 1710 (Pré-de-la-Raie), 1749 (aux Condémines), 1760 (au Derbunis), 1768 (au Paquis), 1769 (au Derbunis), 1770 (au Clos-du-Plan), 1775 (au Bourg-Dessus), 1778 (En Crause et au Bourg-Dessus), 1780 (au Sépey-d’Enbas), 1785 (aux Condémines), 1790 (au Grand-Pré et à La Corria), 1792 (au Clos-de-la-Cure), 1794 (au Merlay), 1795 (aux Brets), 1796 (au Paquis) et 1798 (au Champ-du-Fan).
Vuibroye
Claude Cantini | C’est une ancienne localité puisqu’une bonne hypothèse la relie à une donation de 515 en faveur, une fois de plus, de l’Abbaye de Saint-Maurice, la même qui concernait Oron-la-Ville, où il est question d’un lieu-dit «Wibra».
Une famille noble de Vuibroye est attestée dès le XIIe siècle: elle se trouve parmi les donatrices en faveur de la voisine abbaye de Haut-Crêt. Pour le reste, Vuibroye a fait tout naturellement partie de la seigneurie d’Oron-la-Ville.
C’est en 1671 que l’Abbaye de Saint-Maurice renonce en faveur de LL.EE. de Berne à ses droits féodaux dans la région.
Inutile de préciser que Vuibroye fait partie de la paroisse d’Oron.
La «Maison Mayor», de 1881, En Crépillaux, est classée car «les extérieurs présentent des vestiges anciens».